
Les maladies cardiovasculaires : un enjeu majeur de santé publique
10 avril 2025
Les maladies cardiovasculaires représentent l’une des principales causes de mortalité dans le monde. Elles regroupent un ensemble d’affections touchant le cœur et les vaisseaux sanguins, souvent liées à des facteurs de risque comme le tabagisme, l’hypertension, le cholestérol élevé ou encore le mode de vie sédentaire. Dans cet article, nous allons faire un état des lieux des maladies cardiovasculaires, examiner qui en est le plus touché, identifier les principales pathologies concernées, comprendre comment les prévenir, savoir quand consulter un professionnel de santé et enfin découvrir les établissements spécialisés dans la prise en charge post-problème cardiaque.
Statistiques : qui est le plus victime des maladies cardio vasculaires ?
Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité dans le monde, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Elles entraînent environ 18 millions de décès chaque année, soit près de 32 % de la mortalité mondiale. En France, elles sont responsables d’environ 140 000 décès par an, constituant ainsi la deuxième cause de décès après les cancers.
Certains groupes de population sont particulièrement vulnérables :
- Les personnes âgées : le risque cardiovasculaire augmente avec l’âge, en raison du vieillissement des artères et de l’accumulation de facteurs de risque.
- Les hommes : avant 65 ans, les hommes sont plus touchés que les femmes par les maladies cardiovasculaires. Cependant, après la ménopause, les femmes rattrapent ce retard en raison de la baisse des œstrogènes, qui avaient un effet protecteur sur le cœur.
- Les personnes en surpoids ou obèses : l’excès de poids favorise l’hypertension, le diabète et l’augmentation du cholestérol, autant de facteurs de risque cardiovasculaire.
- Les fumeurs : le tabagisme est un facteur majeur qui multiplie par 2 à 4 le risque de maladies cardiovasculaires.
- Les personnes sédentaires : le manque d’activité physique est un facteur aggravant, augmentant le risque de développer des maladies cardiovasculaires.
- Les personnes ayant des antécédents familiaux : un historique familial de maladies cardiovasculaires augmente considérablement les risques.
De quelles maladies parle-t-on ?
Les maladies cardiovasculaires regroupent plusieurs pathologies affectant le cœur et les vaisseaux sanguins. Les plus fréquentes sont :
- L’infarctus du myocarde (crise cardiaque)
Causé par l’obstruction d’une artère coronaire, l’infarctus du myocarde se traduit par une souffrance du muscle cardiaque en raison d’un manque d’oxygénation. Il peut être fatal sans une prise en charge rapide.
- L’accident vasculaire cérébral (AVC)
Un AVC survient lorsque la circulation sanguine vers le cerveau est interrompue, soit par un caillot de sang (AVC ischémique), soit par une rupture d’un vaisseau sanguin (AVC hémorragique). Il peut provoquer des séquelles neurologiques graves.
- L’insuffisance cardiaque
L’insuffisance cardiaque est une maladie chronique où le cœur ne pompe plus suffisamment de sang pour répondre aux besoins de l’organisme. Elle entraîne une fatigue intense, un essoufflement et une rétention d’eau.
- L’arythmie cardiaque
Les arythmies sont des troubles du rythme cardiaque, se manifestant par des battements irréguliers, trop rapides ou trop lents. Certaines arythmies peuvent entraîner des complications graves comme la fibrillation auriculaire.
- L’hypertension artérielle
L’hypertension est une pression anormalement élevée du sang dans les artères. Non traitée, elle peut entraîner des complications telles que l’AVC, l’infarctus du myocarde ou l’insuffisance rénale.
- L’athérosclérose
L’athérosclérose est un durcissement et un rétrécissement des artères causés par l’accumulation de plaques de cholestérol. Elle favorise les crises cardiaques et les AVC.
Comment les prévenir ?
Si certaines maladies cardiovasculaires sont d’origine génétique ou liées à des facteurs incontrôlables comme l’âge, de nombreuses autres peuvent être évitées grâce à une bonne hygiène de vie. Voici quelques conseils pour réduire les risques :
- Adopter une alimentation saine
- Privilégier les fruits, légumes, céréales complètes, poissons et huiles riches en oméga-3.
- Réduire la consommation de sel, de sucre et de graisses saturées (viande rouge, produits industriels).
- Limiter l’alcool.
- Pratiquer une activité physique régulière
L’OMS recommande au moins 150 minutes d’exercice modéré par semaine (marche rapide, vélo, natation, etc.).
- Arrêter de fumer
Le tabac est un facteur de risque majeur. L’arrêt du tabac réduit significativement le risque de crise cardiaque et d’AVC.
- Surveiller sa tension et son cholestérol
Un suivi médical régulier permet de détecter une hypertension ou un taux de cholestérol élevé avant qu’ils ne causent des complications.
- Gérer le stress
Le stress chronique peut favoriser l’hypertension et les troubles cardiaques. La méditation, le yoga ou encore des activités de relaxation peuvent aider à mieux le gérer.
Quand consulter et qui ?
Il est important de consulter un médecin dès l’apparition de signes suspects :
- Douleurs thoraciques pouvant irradier vers le bras, la mâchoire ou le dos.
- Essoufflement inhabituel lors d’un effort ou au repos.
- Palpitations ou irrégularités du rythme cardiaque.
- Fatigue excessive et inexpliquée.
- Épisodes de vertiges ou pertes de connaissance.
Qui consulter ?
- Médecin traitant : pour un premier bilan et des examens de routine (prise de tension, électrocardiogramme).
- Cardiologue : spécialiste du cœur, il effectue des examens approfondis (échographie cardiaque, test d’effort, coronarographie).
- Urgences (SAMU – 15) : en cas de douleurs thoraciques aiguës, d’AVC présumé ou d’autres symptômes graves, il faut appeler immédiatement les secours.
Quels établissements prennent en charge les soins post-problème cardiaque ?
Après un problème cardiaque, la réadaptation est essentielle pour retrouver une bonne qualité de vie et éviter une récidive.
- Les unités de soins intensifs cardiologiques (USIC)
Ces services hospitaliers prennent en charge les urgences cardiaques (infarctus, arythmies graves) et assurent une surveillance continue.
- Les centres de réadaptation cardiovasculaire
Après une crise cardiaque ou une intervention (pontage, pose de stent), la réadaptation permet d’améliorer la capacité cardiaque grâce à :
- Des exercices physiques encadrés.
- Un suivi diététique et psychologique.
- Une éducation thérapeutique.
- Les EHPAD et établissements spécialisés
Pour les patients âgés souffrant d’insuffisance cardiaque sévère, certaines structures proposent un suivi médical et des soins adaptés.
Les maladies cardiovasculaires restent un défi majeur de santé publique. Si elles touchent une large part de la population, elles sont en grande partie évitables grâce à un mode de vie sain. La prévention, le dépistage et une prise en charge rapide sont essentiels pour limiter les risques et améliorer le pronostic des patients.