Retrouver ses capacités après une maladie, un accident ou une chirurgie

Qu’il s’agisse de réapprendre à marcher après un accident, de récupérer de la mobilité après un AVC ou de retrouver confiance après une longue hospitalisation, la rééducation fonctionnelle et les soins de réadaptation occupent une place essentielle dans le parcours de santé.
En France, ces soins sont assurés dans des structures spécialisées — publiques, privées ou associatives — que l’on regroupe sous l’appellation établissements de soins médicaux et de réadaptation (SMR).

Ces établissements, longtemps appelés « centres de rééducation » ou « SSR » (soins de suite et de réadaptation), ont pour mission d’aider chaque patient à retrouver son autonomie physique, cognitive et sociale, tout en accompagnant ses proches dans cette étape souvent délicate.

 

De la rééducation à la réadaptation : quelle différence ?

La rééducation vise à rétablir les fonctions altérées par une maladie ou un traumatisme : marcher, parler, bouger, respirer, manipuler…
Elle est encadrée par des professionnels spécialisés : kinésithérapeutes, ergothérapeutes, orthophonistes, psychomotriciens ou encore orthoptistes.

La réadaptation, elle, va plus loin : elle aide le patient à se réapproprier son environnement de vie (domicile, travail, mobilité, vie sociale) grâce à une approche globale associant médecins rééducateurs, infirmiers, assistants sociaux et psychologues.

Autrement dit : la rééducation agit sur le corps, la réadaptation agit sur la personne dans son ensemble.

 

Les établissements de soins médicaux et de réadaptation (SMR)

Les SMR accueillent des patients après une hospitalisation aiguë (hôpital, chirurgie, service d’urgence) ou directement sur prescription médicale.
Ils proposent des séjours temporaires — de quelques semaines à plusieurs mois — selon les besoins.

Les soins de rééducation concernent de nombreux profils :

  • suites d’AVC ou de traumatisme crânien ;
  • rééducation orthopédique après fracture, prothèse ou amputation ;
  • maladies neurologiques (Parkinson, sclérose en plaques…) ;
  • pathologies respiratoires ou cardiaques nécessitant un réentraînement à l’effort ;
  • troubles de la déglutition, du langage ou du mouvement ;
  • récupération après un cancer, une longue hospitalisation ou une immobilisation prolongée.

Ces établissements disposent souvent de plateaux techniques complets : salles de kinésithérapie, bassins de balnéothérapie, ateliers d’ergothérapie, espaces d’évaluation fonctionnelle ou dispositifs de télérééducation.

 

L’innovation au service du mouvement

La rééducation évolue rapidement grâce aux technologies médicales et numériques :

  • exosquelettes et robots de marche pour la récupération motrice ;
  • réalité virtuelle pour la rééducation post-AVC ou les troubles de l’équilibre ;
  • télérééducation à domicile, permettant le suivi à distance par un kinésithérapeute ;
  • plateformes connectées de suivi des progrès et d’accompagnement des patients chroniques.

Ces outils ne remplacent pas l’expertise humaine, mais ils la complètent, en rendant les exercices plus motivants et en favorisant la continuité du soin après le retour à la maison.

 

Le rôle clé des unités de soins de longue durée (USLD)

Certains patients nécessitent un accompagnement plus long, notamment lorsqu’ils souffrent de pathologies chroniques lourdes ou de perte d’autonomie durable.
C’est le rôle des unités de soins de longue durée (USLD), souvent rattachées à des hôpitaux ou à des centres de rééducation.

Les USLD accueillent des personnes dont l’état de santé requiert une surveillance médicale constante et des soins quotidiens de réadaptation légère ou d’entretien.
Elles représentent un maillon essentiel entre l’hôpital, les établissements de réadaptation et le domicile, et participent à la coordination des parcours complexes : personnes âgées polypathologiques, patients atteints de maladies neurodégénératives, blessés médullaires, etc.

Les équipes y associent soins médicaux, kinésithérapie douce, accompagnement psychologique et social, pour préserver au maximum la qualité de vie.

 

Un enjeu de santé publique : l’autonomie retrouvée

Avec le vieillissement de la population et la progression des maladies chroniques, la demande de soins de réadaptation ne cesse d’augmenter.
Selon la DREES, plus d’un million de séjours sont enregistrés chaque année dans les établissements de rééducation.

Les enjeux sont considérables :

  • éviter la dépendance,
  • favoriser le retour à domicile,
  • réduire les réhospitalisations,
  • et maintenir la participation sociale des personnes âgées ou handicapées.

La réadaptation s’inscrit ainsi dans une logique de santé globale : soigner, mais aussi accompagner, prévenir et redonner confiance.

 

Trouver un centre de rééducation près de chez soi

Parce que l’accès à ces établissements n’est pas toujours simple, l’annuaire IndexSanté permet de rechercher facilement un centre de rééducation, un établissement de soins de suite ou une USLD partout en France.
Chaque fiche détaille les coordonnées, les spécialités, la capacité d’accueil et les modalités d’admission.

Pour trouver un établissement de réadaptation proche de chez vous, il suffit de consulter la rubrique Annuaire des établissements de soins sur le site IndexSanté.

Cet outil gratuit et mis à jour en continu facilite l’orientation des patients, des familles et des professionnels de santé vers la structure la plus adaptée à chaque situation.

 

Des soins qui redonnent confiance

La rééducation n’est pas qu’une affaire de muscles ou de gestes à réapprendre : c’est un chemin vers la confiance, l’autonomie et la dignité.
Les progrès médicaux, l’implication des équipes et les nouvelles formes de coordination territoriale redessinent aujourd’hui un parcours de soins plus humain, centré sur les besoins réels du patient.

Des plateaux techniques à la prise en charge en USLD, de la kinésithérapie à la télé-rééducation, la France développe un réseau solide et complémentaire, soutenu par des outils comme l’annuaire IndexSanté, pour que chacun puisse retrouver son autonomie, au plus près de son lieu de vie.

 

À retenir

  • Les soins de réadaptation (SMR) : établissements spécialisés pour récupérer après une maladie ou un accident.
  • Les USLD : unités médicalisées pour les personnes nécessitant des soins constants et de longue durée.
  • Des innovations majeures : robotique, réalité virtuelle, télérééducation.
  • Un objectif commun : retrouver l’autonomie et la qualité de vie.
  • Un outil utile : l’annuaire IndexSanté pour trouver les structures proches de chez soi.

 

Sources officielles et références

 

En France, près de 10 millions de personnes vivent aujourd’hui dans un territoire qualifié de « désert médical ». L’accès à un médecin traitant, à une infirmière ou à un kinésithérapeute relève parfois du parcours du combattant, en particulier dans les zones rurales et périurbaines. Face à cette réalité, le gouvernement a annoncé en septembre 2025 un vaste plan pour créer 5 000 “Maisons France Santé” d’ici 2027, un dispositif destiné à rapprocher les soins du quotidien des citoyens.

L’objectif ? Répondre à la crise de la démographie médicale et faciliter la coordination entre les professionnels de santé sur tout le territoire. Cette annonce s’inscrit dans la continuité des « Maisons de santé pluridisciplinaires » et des « Centres de santé », mais avec une approche plus intégrée et un accompagnement national renforcé.

 

Un maillage territorial inédit

Les « Maisons France Santé » seront réparties dans l’ensemble des départements, avec une priorité donnée aux territoires sous-dotés où les besoins sont les plus criants. D’ici 2027, chaque Français devrait pouvoir accéder à un lieu de soins de proximité à moins de 20 minutes de son domicile.

Selon le ministère de la Santé et de la Prévention, ces structures visent à offrir un guichet unique de santé :

  • consultations de médecine générale et d’infirmiers ;
  • prévention et dépistage ;
  • accompagnement social et médico-psychologique ;
  • coordination avec les hôpitaux de proximité.

Certaines maisons pourront également accueillir un plateau de téléconsultation équipé, permettant de joindre un spécialiste à distance, ou encore des permanences d’assistants médicaux et de pharmaciens.

 

De nouvelles formes d’exercice pour les professionnels

L’un des leviers essentiels de ce projet est la coopération entre soignants.

Les « Maisons France Santé » rassembleront, sous un même toit, des médecins, des infirmiers, des kinésithérapeutes, des sage-femmes, des psychologues ou encore des assistants sociaux.

Cette organisation en équipe pluridisciplinaire permet :

  • de partager les dossiers patients via un système numérique commun ;
  • d’assurer la continuité des soins (par exemple en cas d’absence du médecin traitant) ;
  • d’améliorer la prévention grâce à des actions coordonnées ;
  • de rendre certains territoires plus attractifs pour les jeunes médecins.

À noter que ces structures ne seront pas toutes de création nouvelle : de nombreuses maisons de santé existantes seront labellisées « Maisons France Santé » à condition de répondre à un cahier des charges précis (pluridisciplinarité, horaires élargis, coordination, partage d’informations).

 

Un financement mixte et un accompagnement local

Le plan prévoit un financement croisé entre l’État, les collectivités locales et l’Assurance maladie. L’investissement global estimé avoisine 1 milliard d’euros d’ici 2027, incluant la construction, l’équipement numérique et le recrutement de personnels d’appui.

Chaque maison bénéficiera d’un soutien administratif et logistique pour faciliter son installation, via les Agences régionales de santé (ARS) et les préfectures. Les collectivités pourront proposer des bâtiments publics vacants, comme des mairies annexes ou des anciens collèges, réhabilités pour accueillir ces structures.

Une enveloppe spécifique est aussi prévue pour la formation à la pratique coordonnée, afin d’accompagner les jeunes professionnels dans cette nouvelle culture du travail en équipe.

 

Des services pensés pour les patients

Au-delà de la simple consultation, ces maisons ambitionnent de devenir de véritables pôles de santé de proximité.

Elles pourront héberger :

  • des ateliers d’éducation thérapeutique (diabète, obésité, addictions…) ;
  • des actions de prévention (vaccination, dépistage cancer, santé sexuelle, nutrition) ;
  • des permanences d’associations d’usagers ou de mutuelles ;
  • des espaces dédiés aux aidants et aux personnes âgées dépendantes.

Certaines seront ouvertes en horaires élargis (soirées, week-ends), afin de réduire la fréquentation des services d’urgence pour des motifs non vitaux.

 

Des attentes fortes mais aussi des défis

Le succès du projet reposera sur plusieurs facteurs :

  • la capacité à attirer de nouveaux praticiens dans les zones sous-dotées ;
  • la simplification administrative pour éviter les lourdeurs de gestion ;
  • la cohérence avec les dispositifs existants (Communautés professionnelles territoriales de santé, CPTS) ;
  • et la coordination avec les hôpitaux de proximité, dont le rôle reste complémentaire.

Des syndicats de médecins saluent l’ambition du plan, tout en rappelant que la pénurie de médecins généralistes ne se résoudra pas uniquement par la création de murs : il faut aussi agir sur la formation, les conditions d’exercice et la reconnaissance du travail en équipe.

 

Un changement de culture de la santé de proximité

Au-delà des chiffres, « Maisons France Santé » marque une évolution de fond : celle d’une médecine plus collaborative, territoriale et préventive.
L’idée est d’inscrire chaque citoyen dans un parcours de santé local où la prévention, la coordination et l’écoute deviennent les piliers du système.

D’ici 2027, ces 5 000 maisons pourraient symboliser le virage d’une France qui soigne autrement : moins d’isolement pour les soignants, moins d’attente pour les patients, plus de cohérence dans les parcours de soins.

 

À retenir

  • Objectif : 5 000 Maisons France Santé d’ici 2027 pour garantir un accès aux soins à moins de 20 minutes.
  • Public visé : zones rurales et périurbaines, populations sans médecin traitant.
  • Missions : soins primaires, prévention, accompagnement médico-social, coordination.
  • Enjeu : reconstruire un maillage territorial équitable et durable.

 

Sources officielles :

Le thermalisme, une médecine naturelle encadrée

Les cures thermales, plaisir ou nécessité ? La cure thermale est un traitement médical prescrit par un professionnel de santé et effectué dans une station thermale agréée par le ministère de la Santé. Reconnue depuis plus de deux siècles pour ses effets thérapeutiques, elle utilise les propriétés minérales et thermales de l’eau pour soulager certaines affections chroniques.
Loin d’une simple parenthèse bien-être, elle s’inscrit dans une démarche de soin encadrée, complémentaire à la médecine classique. En France, environ 500 000 curistes y participent chaque année, répartis dans plus de 80 stations thermales agréées.

 

Pour qui les cures thermales sont-elles recommandées ?

Les cures thermales concernent principalement des maladies chroniques stabilisées. L’Assurance Maladie reconnaît 13 orientations thérapeutiques, correspondant à des domaines médicaux précis :

  • Rhumatologie et traumatologie (arthrose, lombalgie, polyarthrite, suites de fracture) ;
  • Phlébologie (insuffisance veineuse, jambes lourdes) ;
  • Voies respiratoires et ORL (asthme, sinusite chronique) ;
  • Dermatologie (eczéma, psoriasis, cicatrices) ;
  • Troubles digestifs et métaboliques (syndrome du côlon irritable, surpoids) ;
  • Affections urinaires (cystites récidivantes, calculs) ;
  • Gynécologie, neurologie, troubles du développement de l’enfant, ou encore anxiété légère et troubles du sommeil.

Chaque orientation correspond à une station spécifique : par exemple, Dax pour les rhumatismes, La Bourboule pour la peau, Aix-les-Bains pour les voies respiratoires, ou Vichy pour la digestion.

 

Comment se déroule une cure thermale ?

Une cure thermale dure en moyenne 18 jours consécutifs de soins, soit 3 semaines. Elle commence toujours par une consultation médicale d’entrée avec un médecin thermal. Ce dernier définit un programme de soins individualisé en fonction de la pathologie et de l’état général du patient.

Les soins sont exclusivement réalisés à base d’eau thermale naturelle, parfois complétée de boues, de vapeurs ou de gaz thermaux. Parmi les traitements les plus courants :

  • bains bouillonnants ou hydromassants,
  • douches à jet ou à affusion,
  • applications de boue chaude,
  • inhalations et irrigations,
  • massages sous l’eau,
  • exercices de mobilisation ou de kinésithérapie.

Chaque journée de cure comprend 4 à 6 soins, répartis sur une demi-journée, laissant le reste du temps libre au repos ou aux activités physiques légères.

 

Des effets prouvés sur la santé

Si les bienfaits du thermalisme sont connus depuis l’Antiquité, ils font aujourd’hui l’objet d’un encadrement scientifique strict. Des études menées par le Conseil National des Exploitants Thermaux (CNETh) et des hôpitaux publics ont démontré des effets mesurables :

  • diminution durable des douleurs articulaires,
  • amélioration de la mobilité et de la qualité de vie,
  • réduction de la consommation d’anti-inflammatoires,
  • effet bénéfique sur le stress et le sommeil.

Les cures thermales ne remplacent pas un traitement médical, mais elles constituent un complément efficace, souvent utilisé en prévention des rechutes.

 

Les aspects psychologiques et sociaux

Au-delà des soins, une cure thermale favorise une pause bénéfique dans un environnement apaisant. Le cadre naturel, le temps consacré à soi et les échanges entre curistes participent au bien-être général.
Les stations développent aussi des programmes d’éducation thérapeutique : ateliers sur la nutrition, gestion du stress, activité physique adaptée, ou encore conférences santé. Ces dispositifs encouragent le changement de mode de vie et l’autonomie des patients chroniques.

 

Formalités et remboursement

Pour bénéficier d’une prise en charge, il faut :

  1. obtenir une prescription médicale (médecin traitant ou spécialiste) ;
  2. remplir le formulaire officiel de demande de prise en charge (cerfa n°11139*02) ;
  3. choisir une station thermale agréée correspondant à l’affection traitée.

L’Assurance Maladie rembourse :

  • 65 % du tarif conventionné des soins thermaux,
  • et, sous conditions de ressources, les frais de transport et d’hébergement.

Certaines mutuelles couvrent le reste à charge ou proposent des forfaits spécifiques “cure thermale”.

Pour plus de précisions sur les démarches, consultez le guide des cures thermales sur IndexSanté.fr.

 

Où faire sa cure thermale ?

La France possède un réseau dense de stations thermales, réparties entre montagne, littoral et campagne.
Quelques exemples emblématiques :

  • Dax (Landes) : première station thermale française, spécialisée en rhumatologie ;
  • Bagnoles-de-l’Orne (Normandie) : réputée pour la phlébologie et la gynécologie ;
  • Vichy (Allier) : référence pour les affections digestives et métaboliques ;
  • La Bourboule (Puy-de-Dôme) : orientation dermatologique et pédiatrique ;
  • Aix-les-Bains (Savoie) : soins respiratoires et traumatologie.

Mais cette liste n’est pas exhaustive, retrouvez la liste complète des établissements thermaux sur IndexSanté.fr.

 

Après la cure : un suivi prolongé

À la fin du séjour, un bilan médical de sortie permet d’évaluer les progrès réalisés. Le compte rendu est transmis au médecin traitant afin d’assurer la continuité des soins.
Les effets bénéfiques se prolongent souvent plusieurs mois après la cure, notamment lorsqu’ils sont associés à une activité physique régulière et une hygiène de vie adaptée.

Certains patients choisissent de renouveler leur cure chaque année, dans le cadre d’un suivi de longue durée. Ce rythme est d’ailleurs encouragé pour certaines pathologies chroniques comme l’arthrose ou la bronchite chronique.

 

Cures thermales et séjours de bien-être : ne pas confondre

Il existe une différence importante entre cure thermale médicale (prescrite et remboursée) et séjour thermal de bien-être (libre, non encadré). Les deux utilisent les mêmes installations, mais les seconds n’ont aucune valeur thérapeutique officielle.

Avant toute réservation, il est donc essentiel de vérifier que la station est agréée par le ministère de la Santé et que les soins prescrits correspondent à une orientation reconnue.

 

Sources officielles :

 

La cataracte est une affection oculaire courante liée au vieillissement du cristallin. Elle touche près d’une personne sur deux après 65 ans. Progressivement, la lentille naturelle de l’œil devient opaque, entraînant une baisse de la vision. Bien que gênante, cette maladie reste curable grâce à une intervention chirurgicale simple et efficace.

 

Comment reconnaître une cataracte ?

La cataracte s’installe lentement. Les symptômes typiques sont :

  • une vision floue ou voilée, comme à travers une vitre sale ;
  • une sensibilité accrue à la lumière (photophobie) ;
  • une altération des couleurs, perçues plus ternes ;
  • une gêne à la lecture ou à la conduite de nuit.

Si ces signes apparaissent, il est conseillé de consulter un ophtalmologiste. L’examen repose sur l’observation du cristallin à l’aide d’une lampe à fente.

 

Les causes principales de la cataracte

La cause la plus fréquente est l’âge. Le cristallin perd naturellement sa transparence avec le temps. D’autres facteurs favorisent son apparition :

  • le diabète,
  • la prise prolongée de corticoïdes,
  • le tabagisme,
  • les traumatismes oculaires,
  • ou encore l’exposition excessive aux UV.

Dans de rares cas, la cataracte peut être congénitale.

 

Traitement de la cataracte : la chirurgie du cristallin

Il n’existe aucun traitement médical capable de restaurer la transparence du cristallin. Le seul recours est la chirurgie, généralement pratiquée en ambulatoire.
L’intervention consiste à retirer le cristallin opacifié et à le remplacer par un implant artificiel transparent. Elle dure environ 20 minutes par œil, sous anesthésie locale.

La récupération visuelle est rapide : la plupart des patients retrouvent une vision nette en quelques jours. Dans certains cas, des implants multifocaux permettent même de corriger la presbytie ou l’astigmatisme.

 

Suivi post-opératoire et précautions

Après l’opération, des collyres anti-inflammatoires sont prescrits pendant quelques semaines. Le patient doit éviter les efforts physiques, les frottements oculaires et la poussière. Un contrôle ophtalmologique est prévu entre 4 et 6 semaines après la chirurgie.

Les résultats sont excellents : plus de 95 % des patients retrouvent une vision satisfaisante.

 

Où se faire soigner ?

Les interventions se pratiquent dans des cliniques ophtalmologiques, des hôpitaux publics ou des centres de chirurgie ambulatoire.

 

Prévention et dépistage précoce

Même si la cataracte ne peut être évitée totalement, certaines mesures retardent son apparition :

  • protéger les yeux du soleil (lunettes filtrantes UV) ;
  • adopter une alimentation riche en antioxydants (vitamines C et E) ;
  • arrêter le tabac ;
  • surveiller les pathologies chroniques comme le diabète.

 

La cataracte n’est pas une fatalité. N’hésitez pas à contacter votre médecin traitant et à en parler avec lui. Il existe des solutions.

 

Sources officielles :

Le 9 juillet 2025, s’est tenue la première Conférence nationale de l’autonomie (CNA), instaurée par la loi « Bien vieillir » d’avril 2024. Ce rendez-vous annuel, désormais inscrit dans le Code de l’action sociale et des familles (article L. 233-1 A), marque une étape structurante dans la gouvernance publique du vieillissement et de la prévention de la perte d’autonomie.

Organisée avec le soutien de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) et du Ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, la conférence a réuni l’ensemble des acteurs concernés : représentants de l’État, collectivités locales, associations, professionnels de santé et du médico-social, partenaires sociaux, ainsi que des représentants des personnes âgées et de leurs aidants.

 

Une réponse à un défi démographique majeur

La France fait face à un défi démographique inédit : d’ici 2030, un habitant sur trois aura plus de 60 ans. Déjà aujourd’hui, près de 1,5 million de personnes âgées vivent avec une perte d’autonomie (GIR 1 à 4). Selon les estimations de la Banque des Territoires, près de 40 % des situations de dépendance pourraient être évitées ou retardées grâce à des actions de prévention adaptées.

Cette réalité impose de repenser les politiques publiques. Comme l’a rappelé Charlotte Parmentier-Lecocq, ministre déléguée chargée des Solidarités et des Personnes âgées, « la prévention devient une priorité nationale. Elle doit irriguer tous les territoires et s’adresser à tous les publics ».

 

Les missions de la CNA

La Conférence nationale de l’autonomie n’est pas un simple événement symbolique : elle constitue une instance nationale de pilotage et de coordination de la politique de prévention de la perte d’autonomie. Ses missions principales sont :

  • Définir les grandes orientations nationales en matière de prévention.
  • Fixer des indicateurs et objectifs de résultats pour mesurer l’impact des politiques menées.
  • Mobiliser et coordonner les acteurs institutionnels, territoriaux et associatifs.
  • Partager les ressources probantes identifiées par la CNSA et encourager leur diffusion.

La CNA a aussi pour ambition de consolider un cadre collectif de suivi et d’évaluation, garantissant la cohérence des actions menées sur l’ensemble du territoire.

 

Une ambition collective

Lors de cette première édition, les débats ont insisté sur la nécessité de bâtir une stratégie nationale de prévention couvrant l’ensemble du parcours de vie. Plusieurs thématiques clés ont été abordées :

  • La santé au quotidien : nutrition, activité physique, dépistage précoce.
  • L’adaptation de l’habitat pour permettre le maintien à domicile le plus longtemps possible.
  • La lutte contre l’isolement social, qui reste l’un des principaux facteurs aggravants de la perte d’autonomie.
  • Le rôle des aidants familiaux, qui doivent bénéficier d’un soutien renforcé.

La ministre a également souligné l’importance d’une approche différenciée, tenant compte des spécificités des territoires et des publics : zones rurales, quartiers urbains, seniors modestes, personnes âgées en situation de handicap.

 

Une gouvernance partagée

La CNA se distingue par sa composition pluraliste. Aux côtés de l’État et de la CNSA, on retrouve les conseils départementaux (chefs de file de l’action sociale), les agences régionales de santé, les associations représentatives des personnes âgées, les partenaires sociaux, mais aussi les professionnels du secteur médico-social.

Cette gouvernance élargie vise à créer une culture commune de la prévention et à faire émerger des solutions adaptées, coconstruites avec les premiers concernés. Comme l’a rappelé la Fédération hospitalière de France (FHF), l’enjeu est de « sortir d’une logique de gestion de crise pour entrer dans une logique d’anticipation et de planification ».

Des moyens et des perspectives

L’installation de la CNA s’accompagne de la mobilisation de financements dédiés à la prévention. La CNSA jouera un rôle central dans la répartition et l’évaluation de ces crédits, afin de garantir une meilleure efficacité des actions locales.

Parmi les premières pistes concrètes évoquées figurent :

  • La création de programmes territoriaux de prévention coordonnés par les départements.
  • Le déploiement d’outils numériques pour le suivi des parcours des seniors.
  • La généralisation de formations en gérontologie pour les professionnels de santé et du social.
  • Le développement de campagnes nationales de sensibilisation pour encourager des comportements favorables au bien vieillir.

 

Une étape structurante

Cette première édition de la Conférence nationale de l’autonomie n’est qu’un point de départ. Conformément à la loi, elle se tiendra désormais chaque année, permettant d’évaluer les progrès accomplis et d’ajuster les politiques.

Pour les seniors et leurs familles, la CNA représente une nouvelle garantie de visibilité et de continuité : leurs besoins et leurs voix sont désormais intégrés au plus haut niveau de la décision publique.

En installant la Conférence nationale de l’autonomie, la France se dote d’un outil inédit pour relever le défi du vieillissement. Au-delà des annonces, cette instance traduit une volonté claire : passer d’une logique curative à une logique préventive, anticiper plutôt que subir, et faire de la prévention de la perte d’autonomie une priorité nationale.

Ce nouveau jalon illustre une ambition collective : permettre aux seniors de vivre plus longtemps, mais surtout de mieux vieillir, en autonomie, en dignité et en lien avec la société.

 

 

Pour trouver l’établissement senior le plus proche de chez vous, c’est ici.

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Sources officielles

Le Gouvernement français, en partenariat avec l’Alliance pour la Santé Mentale, a lancé la première charte d’engagement pour la santé mentale au travail, à l’occasion de la Rencontre des Entrepreneurs de France (REF), le 28 août 2025. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la Grande Cause nationale 2025 – “Parlons santé mentale !”, portée par le ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles.

L’objectif est clair : inviter les dirigeants d’entreprises, quels que soient leur taille ou secteur d’activité, à intégrer activement la santé mentale dans leur stratégie sociale, managériale et économique, afin d’en faire un levier de performance durable et de bien-être collectif.

 

Santé mentale : pourquoi une charte aujourd’hui ?

La création de cette charte répond à un constat social et professionnel urgent : la santé mentale est devenue un enjeu majeur, avec un salarié sur quatre en France déclarant souffrir de difficultés psychologiques, et les troubles psychologiques représentant désormais la première cause des arrêts maladie de longue durée.

Agir en faveur de la santé mentale au travail, ce n’est pas seulement une exigence juridique — l’employeur ayant l’obligation de protéger la santé physique et mentale de ses salariés selon l’article L4121-1 du Code du travail — mais aussi une opportunité stratégique : amélioration du bien-être des salariés, réduction de l’absentéisme, fidélisation des talents, performance globale accrue.

 

Les quatre axes d’engagement de la charte

La charte structure son engagement autour de quatre axes concrets :

  1. Sensibiliser et informer — Démystifier la santé mentale, encourager sa prise en considération comme un enjeu individuel et collectif.
  2. Favoriser le dialogue — Établir un cadre pour échanger sur la prévention, l’organisation du travail et la qualité de vie au quotidien.
  3. Améliorer les conditions de travail — Adapter les pratiques aux publics spécifiques (jeunes entrants, aidants familiaux, travailleurs en situation de handicap, seniors…), renforcer les démarches QVCT (Qualité de Vie et Conditions de Travail), former les managers.
  4. Accompagner individuellement — Déployer des actions concrètes, formations, outils de prévention (ex. secourisme en santé mentale), soutien ciblé pour chaque salarié selon ses besoins.

Modalités de signature et perspectives

Les entreprises peuvent déjà signer la charte, avec un rendez-vous symbolique fixé au 20 novembre 2025, lors de l’événement « Cap pour la santé mentale » à Paris, coorganisé par l’Alliance pour la Santé Mentale, la Fondation Falret et la Fédération Santé Mentale France. Cet événement marquera le recueil officiel des premières signatures.

L’engagement est prévu pour une durée de trois ans, laissant aux signataires le temps de mettre en œuvre les actions déclinées dans la charte.

Retour institutionnel et acteurs mobilisés

Lors du lancement, l’Alliance pour la Santé Mentale et le Gouvernement étaient représentés par plusieurs figures clés :

  • Astrid Panosyan-Bouvet (ministre du Travail et de l’Emploi)
  • Yannick Neuder (ministre de la Santé et de l’Accès aux soins)
  • Michel Barnier, ancien Premier ministre, acteur de la Grande Cause nationale 2025
  • Camy Puech (fondateur de Qualisocial) et Claire Le Roy-Hatala (sociologue des organisations), co-présidents du groupe ayant élaboré la Charte Ils ont animé une table ronde intitulée « Santé mentale : un levier de performance durable » lors de la REF.

 

Enjeux et retombées attendues

La charte incarne une démarche volontariste à trois niveaux :

  • Préventif : encourager la mise en place de mesures concrètes pour prévenir la souffrance psychique au travail.
  • Culturel : briser les tabous autour de la santé mentale pour la rendre légitime dans l’entreprise.
  • Stratégique : intégrer la santé mentale comme un facteur de performance, de résilience organisationnelle et d’attractivité.

Elle s’inscrit aussi dans une logique de politique publique coordonnée, soutenue par la Grande Cause nationale 2025

En lançant cette première charte d’engagement pour la santé mentale au travail, le Gouvernement et l’Alliance pour la Santé Mentale marquent un tournant significatif. Au-delà des obligations légales, ce texte propose un véritable cadre structuré – en quatre axes, sur trois ans – pour engager les entreprises dans une démarche durable et collective de prévention, de soutien et de performance. Le rendez-vous du 20 novembre 2025 constituera une étape concrète de cette mobilisation nationale.

 

Pour trouver l’établissement de santé mentale le plus proche de chez vous, c’est par ici.

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Pour trouver l’établissement de santé mentale près de Nantes.

Pour trouver l’établissement de santé mentale près de Strasbourg.

Pour trouver l’établissement de santé mentale près de Lille.

Pour trouver l’établissement de santé mentale près de Clermont-Ferrand.

 

Sources :

Gouvernement français – info.gouv.fr

Ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités – travail-emploi.gouv.fr

Alliance pour la Santé Mentale

 

La maladie de Parkinson est une affection neurologique chronique qui touche aujourd’hui plus de 10 millions de personnes dans le monde, dont environ 270 000 en France. Encore trop souvent mal connue, cette pathologie affecte profondément le quotidien des patients et de leurs proches. Entre les avancées médicales, les défis du diagnostic, la gestion des symptômes et les espoirs de traitements futurs, Parkinson soulève de nombreuses questions. Dans cet article, nous faisons le point sur cette maladie complexe, ses causes, ses manifestations, ses traitements, et l’accompagnement nécessaire à une meilleure qualité de vie.

 

Parkinson : une maladie neurodégénérative progressive

La maladie de Parkinson est une pathologie neurodégénérative qui évolue lentement dans le temps. Elle est causée par la dégénérescence progressive de certaines cellules nerveuses situées dans une région du cerveau appelée la substance noire. Ces cellules sont responsables de la production de dopamine, un neurotransmetteur essentiel au contrôle des mouvements.

Lorsque ces cellules disparaissent, la dopamine devient insuffisante, ce qui perturbe la transmission des messages entre les neurones et engendre les symptômes moteurs typiques de la maladie. Si les causes précises de cette dégénérescence ne sont pas encore totalement élucidées, on sait qu’elles sont multifactorielles : des facteurs génétiques, environnementaux, toxiques ou liés au vieillissement sont impliqués.

 

Des symptômes variés, moteurs et non moteurs

La maladie de Parkinson est souvent associée à ses symptômes moteurs emblématiques :

  • Le tremblement au repos, souvent asymétrique et discret au début.
  • La rigidité musculaire, qui limite les mouvements et peut être douloureuse.
  • La lenteur des mouvements (bradykinésie), qui rend les gestes du quotidien plus difficiles.
  • Des troubles de l’équilibre et de la posture, notamment aux stades avancés.

Mais la maladie ne se limite pas à ces aspects visibles. Les symptômes non moteurs sont nombreux, parfois même présents avant les premiers signes moteurs :

  • Troubles du sommeil, fatigue chronique.
  • Constipation, troubles urinaires.
  • Anxiété, dépression, apathie.
  • Troubles cognitifs, perte d’odorat (anosmie).
  • Hypersalivation, douleurs inexpliquées.

C’est cette complexité symptomatique qui rend parfois le diagnostic difficile. Il n’existe pas encore de test biologique spécifique : le diagnostic repose sur l’observation clinique et l’évolution des symptômes dans le temps.

 

Parkinson : un impact fort sur la vie quotidienne

La maladie de Parkinson bouleverse le quotidien des personnes atteintes et de leur entourage. Geste après geste, mot après mot, elle érode certaines capacités motrices et cognitives, ce qui engendre une perte d’autonomie progressive. Les activités les plus simples – se lever, manger, s’habiller, écrire – deviennent des défis.

Les fluctuations motrices, appelées phénomènes « on-off », marquent aussi la journée des patients : certaines périodes permettent une relative liberté de mouvement, tandis que d’autres voient la raideur et la lenteur dominer. Ces fluctuations, souvent imprévisibles, peuvent générer une grande frustration.

La maladie a également un retentissement psychologique important : isolement social, perte de confiance, anxiété de l’avenir. L’accompagnement psychologique est donc une composante essentielle de la prise en charge globale.

 

Des traitements symptomatiques, mais pas curatifs

À ce jour, aucun traitement ne permet de guérir la maladie de Parkinson ni d’arrêter sa progression. Cependant, plusieurs options permettent de soulager les symptômes et d’améliorer la qualité de vie :

  1. Traitement médicamenteux :
    • Le plus utilisé est la L-Dopa (ou lévodopa), un précurseur de la dopamine. Il permet de compenser la perte dopaminergique mais peut entraîner à long terme des effets secondaires (dyskinésies, fluctuations).
    • D’autres traitements existent : agonistes dopaminergiques, inhibiteurs de la COMT ou de la MAO-B.
  2. Stimulation cérébrale profonde (DBS) :
    • Cette intervention chirurgicale consiste à implanter des électrodes dans certaines zones du cerveau pour réguler les circuits moteurs. Elle ne convient pas à tous les patients mais peut offrir des résultats spectaculaires.
  3. Rééducation :
    • La kinésithérapie, l’orthophonie et l’ergothérapie sont des alliés précieux pour maintenir l’autonomie.
    • La musicothérapie, la danse ou le chant sont également recommandés pour stimuler le corps et l’esprit.

 

Des avancées scientifiques et de nouveaux espoirs

La recherche sur Parkinson est particulièrement dynamique. Plusieurs pistes sont actuellement explorées :

  • La neuroprotection : retarder ou stopper la mort des neurones dopaminergiques.
  • La thérapie génique, qui vise à insérer dans les neurones des gènes correcteurs.
  • Les cellules souches, pour régénérer les neurones endommagés.
  • La stimulation transcrânienne, une technique non invasive prometteuse.

De plus, les biomarqueurs sont en cours de développement pour affiner le diagnostic précoce, et les outils numériques (bracelets connectés, applis) aident à mieux suivre les symptômes au quotidien.

 

L’importance de l’accompagnement humain

Vivre avec Parkinson nécessite bien plus qu’un traitement médical. C’est tout un écosystème d’accompagnement qu’il faut construire autour du patient :

  • Des équipes pluridisciplinaires (neurologue, psychologue, kiné, orthophoniste, etc.).
  • Un soutien familial et social, essentiel pour lutter contre l’isolement.
  • Des associations de patients, comme France Parkinson, qui proposent écoute, ateliers, conseils et événements pour sensibiliser et rompre la solitude.

Trouvez ici l’établissement de soins le plus adapté et proche de chez vous.

 

La maladie de Parkinson est un combat du quotidien, souvent invisible, parfois incompris. Elle nécessite une approche globale, mêlant médecine, accompagnement, adaptation et espoir. Si elle ne se guérit pas encore, elle peut aujourd’hui se vivre avec dignité, courage et solidarité. Et demain, peut-être, grâce à la recherche, se soignera-t-elle mieux, plus tôt, voire totalement.

 

Sources

 

  1. France Parkinson – Association de patients
    https://www.franceparkinson.fr
  2. INSERM – Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale
    https://www.inserm.fr
  3. Fondation Parkinson
    https://www.fondation-parkinson.org
  4. HAS – Haute Autorité de Santé
    Recommandations de bonnes pratiques, fiches sur le diagnostic et le traitement
    https://www.has-sante.fr
  5. OMS – Organisation mondiale de la santé
    Rapport 2022 sur le vieillissement et les maladies neurodégénératives
    https://www.who.int

Les seniors et Internet : une révolution douce mais essentielle

Longtemps considérés comme exclus de la révolution numérique, les seniors s’imposent aujourd’hui comme une population de plus en plus connectée. Si les jeunes générations sont nées avec un smartphone à la main, leurs aînés ont dû apprivoiser Internet, parfois tardivement, souvent avec prudence, mais toujours avec la volonté de rester dans le coup. Dans un monde où les démarches administratives, les liens sociaux et l’accès à l’information passent désormais presque exclusivement par le numérique, leur inclusion devient un enjeu fondamental. Alors, où en sont les seniors avec Internet ? Que font-ils en ligne ? Quelles difficultés rencontrent-ils ? Et comment accompagner cette transition numérique pour qu’elle soit bénéfique à tous ?

 

Une progression lente mais réelle de la connectivité

Il y a quelques années encore, le cliché du « papy qui ne comprend rien à l’informatique » avait la peau dure. Pourtant, les statistiques prouvent une évolution significative. Selon une étude menée par l’INSEE et d’autres instituts européens, plus de 75 % des Français de plus de 60 ans utilisent régulièrement Internet en 2025, contre moins de 50 % dix ans plus tôt. Parmi les 60-69 ans, l’usage d’Internet est quasi généralisé, tandis que chez les plus de 70 ans, la courbe progresse fortement chaque année.

L’équipement aussi s’est démocratisé. Tablettes tactiles, smartphones, ordinateurs portables… Les seniors sont de mieux en mieux équipés. La crise sanitaire de la COVID-19 a joué un rôle de catalyseur : pour garder le lien avec leurs proches, suivre des cours en ligne ou effectuer des démarches à distance, nombre de retraités se sont mis en quête de solutions numériques. Aidés par leurs enfants ou petits-enfants, beaucoup ont franchi le pas.

 

Des usages variés et utiles

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, les seniors ne se contentent pas de consulter la météo ou de lire leurs e-mails. Leurs usages sont de plus en plus diversifiés.

  • Communication : le premier usage reste le lien avec les proches, via les messageries (WhatsApp, Messenger), les appels vidéo (Skype, Zoom, FaceTime), ou les réseaux sociaux (notamment Facebook, largement utilisé par les plus de 60 ans).
  • Information : nombreux sont ceux qui consultent la presse en ligne, suivent l’actualité, regardent des documentaires sur YouTube ou écoutent des podcasts. Loin de l’image passive, ils sont parfois plus assidus que les jeunes.
  • Démarches administratives : paiement des impôts, renouvellement de carte grise, prise de rendez-vous médicaux… Internet devient un outil essentiel pour gérer les affaires du quotidien. Certaines démarches, désormais exclusivement en ligne, les poussent à se familiariser avec les plateformes publiques.
  • Loisirs et culture : visionnage de films et séries en streaming, visites virtuelles de musées, jeux en ligne, musique à la demande… Internet est aussi une source d’évasion pour les seniors.
  • Achats en ligne : même si une part importante reste méfiante, la commande de produits, de vêtements ou de courses alimentaires en ligne progresse, notamment grâce à des interfaces simplifiées.

 

Les freins : entre appréhension et fracture numérique

Si les progrès sont nets, tout n’est pas encore gagné. Certains freins subsistent et contribuent à maintenir une forme de fracture numérique générationnelle.

  • L’appréhension technologique : la peur de faire une erreur, de bloquer l’appareil ou de se faire pirater freine l’usage de nombreux seniors. Cette anxiété numérique est alimentée par le manque de formation, mais aussi par des interfaces peu intuitives.
  • L’accessibilité : la vue qui baisse, la motricité plus lente, la compréhension parfois altérée par l’âge peuvent rendre difficile l’usage d’écrans ou de petites icônes. Or, peu de sites ou d’applications sont réellement pensés pour les personnes âgées.
  • La sécurité : les seniors sont souvent les cibles privilégiées des arnaques en ligne (phishing, faux services, hameçonnage bancaire…). La peur de se faire avoir est donc un frein bien réel, souvent justifié.
  • La fracture géographique et sociale : en zone rurale, la couverture Internet n’est pas toujours optimale. Et certains retraités à faibles revenus n’ont pas les moyens de s’équiper correctement.

Une inclusion numérique à encourager

Face à ces défis, des initiatives fleurissent un peu partout pour favoriser l’inclusion numérique des personnes âgées.

Des ateliers sont proposés dans les médiathèques, les maisons de retraite, les mairies, ou même à domicile, pour apprendre les bases de l’informatique et d’Internet. Certaines associations comme Emmaüs Connect ou Les Petits Frères des Pauvres ont mis en place des programmes d’accompagnement personnalisés.

Les acteurs du numérique ont également un rôle à jouer. Simplifier les interfaces, adapter les contenus, proposer des supports avec des caractères lisibles, rendre les tutoriels accessibles sont autant de leviers pour favoriser une navigation autonome et sécurisée.

Enfin, les aidants numériques, qu’ils soient professionnels, bénévoles ou membres de la famille, jouent un rôle clé dans cette transition. La patience, la bienveillance et le temps sont des ingrédients essentiels pour bâtir une relation positive entre seniors et technologie.

Dans les établissements spécialisés pour les seniors (EHPAD ou maisons de retraite, centres de jour…), la question est primordiale pour offrir aux résidents une ouverture vers le monde.

 

Des bénéfices multiples et durables pour les seniors

Au-delà de l’aspect pratique, le numérique peut être un vecteur de lien social, de stimulation cognitive et d’autonomie pour les personnes âgées. Il permet de sortir de l’isolement, de continuer à apprendre, à s’ouvrir au monde, à créer, à partager.

Pour certains, il devient même un outil d’expression. De plus en plus de seniors tiennent des blogs, publient sur les réseaux sociaux, ou rejoignent des communautés en ligne. Les « silver influenceurs » se multiplient et redéfinissent les contours de la vieillesse connectée.

Enfin, dans une société vieillissante, où les plus de 65 ans représentent bientôt un quart de la population française, inclure les seniors dans la transition numérique n’est pas une option, mais une nécessité. Il en va de leur dignité, de leur liberté et de leur rôle dans la société.

 

Les seniors et Internet, c’est une histoire encore en cours d’écriture. Une histoire faite d’apprentissages, d’hésitations, de découvertes et de petites victoires. Loin d’être figée, la relation entre les aînés et le numérique évolue chaque jour. À nous, en tant que société, d’accompagner ce mouvement, non pas dans une logique de rattrapage, mais dans une dynamique d’inclusion, d’écoute et de partage. Car vieillir ne signifie pas décrocher : c’est parfois, au contraire, l’occasion de se reconnecter. À Internet, aux autres, et à soi.

 

 

 

Sources :

 

  1. INSEE (Institut National de la Statistique et des Études Économiques)
    • Données sur l’usage d’Internet selon les tranches d’âge.
    • Derniers rapports sur l’équipement numérique des ménages.
    • Site : https://www.insee.fr
  2. ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse)
  3. CREDOC (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie)
    • Enquête annuelle « La diffusion des technologies de l’information et de la communication dans la société française ».
    • Site : https://www.credoc.fr
  4. Eurostat – Digital Economy and Society Statistics
  1. Emmaüs Connect
  2. Les Petits Frères des Pauvres
  3. WeTechCare

 

  1. France Num – Initiative gouvernementale pour la transformation numérique.
  2. Fondation Médéric Alzheimer

Le microbiote intestinal, parfois surnommé notre « deuxième cerveau », désigne l’ensemble des micro-organismes, principalement des bactéries, mais aussi des virus, champignons et archées, qui vivent naturellement dans notre tube digestif, surtout dans le côlon.

On estime qu’il abrite près de 100 000 milliards de micro-organismes, soit plus de cellules que dans tout le corps humain. Ce véritable écosystème joue un rôle essentiel dans la digestion, la production de certaines vitamines (comme la B12 ou la K), la régulation du système immunitaire et même la communication avec le cerveau, via ce qu’on appelle l’axe intestin-cerveau.

Or, ces dernières années, la recherche a mis en lumière un lien fort entre le déséquilibre du microbiote (appelé dysbiose) et diverses pathologies, y compris les maladies neurodégénératives telles que la maladie d’Alzheimer, de Parkinson ou la sclérose latérale amyotrophique (SLA/Charcot).

En cas de dysbiose, la diversité et la proportion des bonnes bactéries diminuent, tandis que les micro-organismes potentiellement inflammatoires prolifèrent. Ce déséquilibre favorise une inflammation chronique de bas grade, altère la perméabilité intestinale, et pourrait jouer un rôle déclencheur ou aggravant dans ces maladies affectant le cerveau.

 

Ces déséquilibres peuvent altérer la perméabilité intestinale, permettant aux lipopolysaccharides et cytokines de passer dans la circulation sanguine et d’induire une neuroinflammation chronique. Simultanément, via l’axe intestin‑cerveau, ces signaux peuvent activer la microglie (cellules immunitaires du cerveau), ce qui favorise l’accumulation d’agglomérats de protéines toxiques et contribue à la progression des symptômes.

En 2023, une note médicale a mis en avant que 22 des 26 études sur la maladie de Parkinson, et 15 sur Alzheimer, montrent des variations significatives de la composition intestinale comparées aux témoins sains (impliquant notamment Akkermansia, Bacteroidetes, Firmicutes et Proteobacteria).

A ce jour, plusieurs pistes thérapeutiques émergent : probiotiques, prébiotiques, souches ciblées, voire transplantation de microbiote fécal, ont montré en modèles précliniques une réduction de l’inflammation, un ralentissement de l’accumulation des protéines toxiques et une amélioration du comportement.

 

Une naturopathe répond à vos questions

 

Je suis Sonia Robino, naturopathe à Bordeaux. Mon activité consiste à accompagner les personnes souhaitant retrouver une pleine santé et/ou maintenir leur santé.

J’étudie le terrain de la personne et lui apprend comment (et pourquoi) mettre en place des habitudes de vie qui permettent de baisser l’inflammation, de retrouver de l’énergie, un mental fort et ainsi de devenir acteur de sa santé.

Cet équilibre repose sur 4 piliers :

  • l’alimentation,
  • la qualité du sommeil,
  • la gestion du stress et
  • l’activité physique.

Je complète ce programme (individualisé car tenant compte de l’environnement social, professionnel et personnel de la personne) par une complémentation en micro-nutrition pour ré équilibrer les carences et les surcharges de la personne.

 

Le rôle de l’alimentation dans notre santé ?

Quel rôle pensez-vous que joue l’alimentation dans l’équilibre du microbiote dans la santé. Et plus particulièrement chez les personnes à risque ou atteintes de maladies neurodégénératives ?

L’alimentation joue un rôle crucial dans l’équilibre de notre microbiote et donc de notre bonne santé.
Elle fournit les fibres (prébiotiques) et nutriments qui nourrissent nos bonnes bactéries, créant un microbiote diversifié et équilibré. Ce dernier produit des composés essentiels comme les acides gras à chaîne courte (AGCC), indispensables pour l’intestin et le système immunitaire.

Chez les personnes à risque ou atteintes de maladies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson, SLA), ce lien est fondamental. En effet, l’axe intestin-cerveau, comme évoqué précédemment, est central, l’intestin et le cerveau communiquent constamment, influençant ainsi santé et maladie. Aussi un microbiote équilibré, grâce à une alimentation saine, aide à diminuer l’inflammation qui peut affecter le cerveau et contribuer à la dégénérescence neuronale. Enfin les métabolites produits par le microbiote (comme les AGCC), sont neuroprotectrices et soutiennent directement la fonction cognitive.

Comment l’axe intestin‑cerveau intervient-il concrètement dans la prévention des maladies neurodégénératives ?

 

Un microbiote intestinal équilibré, en bonne santé, maintient l’intégrité de la barrière intestinale. Cela empêche le passage de toxines et de substances pro-inflammatoires du tube digestif vers la circulation sanguine. Moins d’inflammation systémique signifie moins de risque que cette inflammation ne traverse la barrière hémato-encéphalique et n’atteigne le cerveau pour provoquer une neuroinflammation, un facteur responsable du développement d’Alzheimer, Parkinson et SLA.

Les bonnes bactéries intestinales produisent des acides gras à chaîne courte (AGCC) comme le butyrate. Le butyrate est une source d’énergie pour les cellules intestinales, mais il peut aussi atteindre le cerveau où il exerce des effets neuroprotecteurs : il favorise la survie des neurones, réduit l’inflammation et améliore la fonction cognitive.

Le microbiote intestinal produit de nombreux neurotransmetteurs et/ou leurs précurseurs (sérotonine, dopamine, GABA, noradrénaline). Un déséquilibre peut altérer cette production, tandis qu’un axe équilibré assure une bonne synthèse, ce qui est crucial pour le bon fonctionnement neuronal, la régulation de l’humeur, du stress, et des fonctions cognitives. Or ces fonctionnements sont impactés par les maladies neurodégénératives.

De plus l’intestin abrite une grande partie de notre système immunitaire. Une dysbiose peut rendre le système immunitaire hyperactif ou dysfonctionnel, conduisant à une inflammation chronique qui peut, comme dit plus haut, avoir des répercussions néfastes sur le cerveau.

Aussi le nerf vague est une autoroute à double sens entre l’intestin et le cerveau. Un microbiote sain envoie des signaux positifs au cerveau via ce nerf, influençant le bien-être, la gestion du stress, et potentiellement la neuroprotection. Un microbiote déséquilibré peut, à l’inverse, envoyer des signaux de stress ou d’inflammation au cerveau.

 

Quelles interventions naturopathiques (probiotiques, prébiotiques, alimentation fonctionnelle, etc.) recommandez-vous pour soutenir le microbiote en lien avec la santé neurologique ?

 

L’approche en naturopathie repose sur la mise en place d’habitudes s’appuyant sur l’alimentation, la gestion du stress, la qualité du sommeil et l’exercice physique.

Ces 4 piliers sont développés en fonction de la personne, de son histoire, de ses capacités, de son environnement. Mais dans les grandes lignes je préconise : une alimentation hypo toxique et antiinflammatoire, c’est à dire une alimentation brute (non transformée), naturelle et biologique, un outil quotidien pour moduler notre nerf vague (la cohérence cardiaque, la méditation …) et donc notre système nerveux, des actions pour favoriser un sommeil de qualité (stopper les écrans le soir, alimentation légère au diner, réduire les excitants …) et du mouvement : bouger tous les jours ! Même 30 minutes de marche (plutôt dans la nature, un parc suffit) c’est déjà bien.

Aussi je complète ce programme en supplémentant la personne après avoir étudié son terrain. La majeure partie du temps, il s’agit de réparer la porosité intestinale dans un premier temps avec de la glutamine (entre autres) et venir ré équilibrer la flore avec des probiotiques (avec une souche adaptée) dans un second temps. Aussi ce qui est primordial aussi dans l’accompagnement des maladies neurodégénératives est l‘apport en oméga 3 (hautement dosé et de bonne qualité). Ses principes actifs ont une action reconstructrice des fibres nerveuses (la myéline) et des neurones.

 

Avez-vous déjà observé, dans votre pratique, une amélioration des symptômes cognitifs ou moteurs suite à une modulation du microbiote ? Pouvez‑vous partager un retour de cas ?

J’observe au quotidien des améliorations. Lorsque la personne change son mode de vie, sa vie change et sa santé suit.
Je pense à un cas lourd d’une personne souffrant de spondylarthrite rhumatoïde déclarée depuis plusieurs années dont le traitement allopathique n’avait plus d’efficacité. Il avait 4 à 7 crises quotidiennes de forte intensité. Cette personne avait des habitudes alimentaires pro inflammatoires et beaucoup de stress sans aucune activité physique. En mettant en place un programme personnalisé avec une prise en charge en micro-nutrition, cet homme de 40 ans a vu ses crises disparaitre.

Quels conseils donnez-vous au quotidien à tout le monde pour soutenir un microbiote sain ?

Mes conseils : 

 

  • Des légumes de saison bio si possible et cuits basse température c’est encore mieux à chaque repas.
  • Des protéines de qualité 2 x jour.
  • Un apport de bons gras à chaque repas (huiles, oléagineux, avocat …).
  • Stopper tous les plats, les sauces, les aides culinaires industrielles.
  • Réduire les glucides et consommer des glucides à indice glycémique bas et sans gluten. Remplacer les produits laitiers à base de lait de vache par des produits laitiers à base de laits végétaux.
  • Pratiquer un exercice de gestion de stress au quotidien (cohérence cardiaque, médiation).
  • Pratiquer une activité physique adaptée et régulière.
  • Être attentif à mettre en place des rituels et des habitudes qui favorisent un bon sommeil.
  • Consulter régulièrement un(e) naturopathe pour effectuer une étude du terrain (qui évolue) pour adapter une supplémentation en micro nutrition en conséquence.

Rappel important : un(e) naturopathe ne remplace pas un médecin. Il complète l’approche allopathique en renforçant le terrain de la personne et en ré équilibrant les carences et les surcharges.

Sonia Robino, naturopathe à Bordeaux.

 

Sources : 

 

Sender, R., Fuchs, S., & Milo, R. (2016)Revised Estimates for the Number of Human and Bacteria Cells in the Body
Publié dans Cell: https://doi.org/10.1016/j.cell.2016.01.013

Marchesi, J.R. et al. (2016)The gut microbiota and host health: a new clinical frontier
Gut, BMJ Journals: https://gut.bmj.com/content/65/2/330

Carabotti, M. et al. (2015)The gut-brain axis: interactions between enteric microbiota, central and enteric nervous systems
Annals of Gastroenterology: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4367209/

D’Argenio, V. & Sarnataro, D. (2019)Microbiome influence in the pathogenesis of neurodegenerative diseases
Current Opinion in Neurology: https://doi.org/10.1097/WCO.0000000000000720

Cattaneo, A. et al. (2017)Association of brain amyloidosis with pro-inflammatory gut bacterial taxa and peripheral inflammation markers in cognitively impaired elderly
Neurobiology of Aging: https://doi.org/10.1016/j.neurobiolaging.2016.07.037

Boertien, J.M. et al. (2022)Gut microbiota in neurodegenerative disorders: a systematic review
Movement Disorders: https://doi.org/10.1002/mds.29002

Face au vieillissement de la population et à l’augmentation des situations d’isolement chez les seniors, une solution humaine et conviviale se développe depuis plusieurs années en France : l’accueil familial pour personnes âgées. Derrière cette alternative aux maisons de retraite ou aux structures médicalisées, il y a des hommes et des femmes qui choisissent d’ouvrir leur foyer à une personne en perte d’autonomie. Qui sont-ils ? Qu’est-ce qui les pousse à franchir le pas ? Et que signifie, concrètement, devenir famille d’accueil pour personnes âgées ? Vous vous questionnez ? Plongeons dans un engagement peu connu mais profondément humain.

 

Famille d’accueil, une alternative chaleureuse à l’hébergement traditionnel

L’accueil familial repose sur un principe simple : permettre à une personne âgée, en perte partielle d’autonomie mais ne nécessitant pas une prise en charge médicalisée intensive, de vivre au sein d’un foyer familial plutôt que dans une structure.

Encadré par la loi et soumis à un agrément délivré par le conseil départemental, ce mode d’accueil constitue une alternative rassurante et plus intime pour les personnes âgées. Elles bénéficient d’un environnement chaleureux, de la présence quotidienne d’un ou plusieurs adultes, et souvent d’animaux, de jardin, de vie de quartier…

Cette forme d’hébergement à taille humaine s’adresse à des personnes qui ne souhaitent pas vivre seules ou dont les proches ne peuvent plus assumer pleinement les besoins au quotidien. Elle convient également aux seniors en recherche de lien social ou d’un cadre stable après une hospitalisation, une séparation, ou un veuvage. Ils peuvent parfois être une véritable alternative aux accueils de jour.

 

Qui sont les accueillants familiaux ?

Les familles d’accueil ne sont pas nécessairement des professionnels de santé, même si une expérience dans le soin ou l’accompagnement peut être un plus. Elles viennent de tous horizons : anciens aides-soignants, assistantes maternelles, agriculteurs, fonctionnaires en reconversion, parents au foyer ou actifs souhaitant une activité à domicile… Ce qui les réunit, c’est un goût pour le lien humain, une sensibilité envers les personnes vulnérables et une forte motivation pour créer un environnement bienveillant.

Devenir accueillant familial, c’est faire le choix d’un mode de vie singulier, où vie privée et engagement solidaire se croisent. L’accueil se fait à domicile, dans une chambre dédiée, avec des espaces de vie partagés. L’accueilli devient un peu comme un membre de la famille : il partage les repas, les conversations, les activités quotidiennes, et parfois même les sorties en vacances.

 

Un engagement encadré et reconnu

Contrairement à une idée reçue, l’accueil familial est une activité professionnelle à part entière, bien que profondément tournée vers l’humain. Les accueillants sont rémunérés par la personne accueillie (ou sa famille), sur la base d’un contrat écrit, dans un cadre légal strict. La rémunération comprend un salaire, des indemnités pour les frais d’entretien et de logement, ainsi qu’un loyer si le logement est meublé.

L’agrément délivré par le conseil départemental est une étape incontournable. Il garantit que l’accueillant dispose des compétences, de la disponibilité et des conditions matérielles nécessaires pour offrir un cadre de vie adapté et sécurisant. L’accueillant doit également suivre une formation initiale obligatoire (54 heures), puis une formation continue régulière.

Enfin, des visites de contrôle sont effectuées pour vérifier la qualité de l’accueil, le respect des normes, et prévenir toute situation à risque.

 

Un choix de vie plus qu’un simple métier

Pour ceux qui font le choix de devenir famille d’accueil, c’est bien plus qu’un métier : c’est une façon d’être, un projet de vie. Si l’investissement est important – en temps, en énergie, en implication émotionnelle – les retours humains sont inestimables. Beaucoup témoignent d’une relation riche, intergénérationnelle, empreinte d’affection et de respect mutuel.

Derrière les repas partagés, les jeux de société improvisés, les balades au marché ou les soirées télé, se tissent des liens forts, parfois plus profonds qu’avec certains membres de la famille biologique. L’accueil d’un senior chez soi, c’est aussi accepter sa vulnérabilité, sa mémoire, ses habitudes, et parfois l’accompagner jusqu’à la fin de sa vie.

 

Accueil familial : un modèle encore trop peu connu

Malgré ses bénéfices évidents, l’accueil familial reste méconnu du grand public. En 2024, on comptait en France environ 10 000 accueillants familiaux pour adultes, contre plusieurs centaines de milliers de places en EHPAD. Les départements ruraux, notamment, peinent à recruter, alors que la demande est croissante.

Le développement de ce mode d’accueil passe donc par une meilleure information des familles, une valorisation du métier, et un accompagnement renforcé des accueillants (notamment via des relais, des temps de répit, ou des réseaux de soutien). Il est aussi essentiel de moderniser les outils administratifs et de simplifier les démarches.

 

Accueillir, c’est tisser du lien

Dans une société souvent marquée par l’individualisme et l’isolement des aînés, les familles d’accueil pour personnes âgées font figure d’îlots de solidarité. Elles réinventent un modèle de cohabitation fondé sur l’entraide, l’écoute, et la transmission.

En choisissant d’ouvrir leur porte et leur cœur, ces femmes et ces hommes construisent chaque jour un autre regard sur le vieillissement, basé sur le respect, la dignité et la chaleur humaine. Un choix courageux et lumineux, qui mérite d’être reconnu, encouragé, et soutenu.

 

 

Sources :

 

Service-Public.fr – Accueil familial d’un adulte handicapé ou âgé
https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F33645

Portail national d’information pour l’autonomie des personnes âgées et l’accompagnement de leurs proches (pour-les-personnes-agees.gouv.fr)
https://www.pour-les-personnes-agees.gouv.fr/solutions-dhebergement/accueil-familial

CNAV (Caisse nationale d’assurance vieillesse)
Documents et brochures d’information sur l’accueil familial et ses liens avec les dispositifs d’aide au maintien à domicile.

 

France Inter – « Familles d’accueil pour personnes âgées : la chaleur d’un foyer plutôt que la solitude ou l’Ehpad »
https://www.radiofrance.fr/franceinter/familles-d-accueil-pour-personnes-agees-la-chaleur-d-un-foyer-plutot-que-la-solitude-ou-l-ehpad-9645297

France 3 Régions – « Être famille d’accueil pour personnes âgées : un métier à part entière »
(recherche : « famille d’accueil personnes âgées site:france3-regions.francetvinfo.fr »)

La Croix – « Famille d’accueil : une alternative à la maison de retraite »
https://www.la-croix.com/Famille-daccueil-alternative-maison-retraite-2022-11-03