variole du singe
La Variole du singe refait surface

30 août 2024

La variole du singe (« monkeypox » en anglais), est une maladie virale rare mais potentiellement grave, causée par le virus de la variole du singe. Celui-ci appartient au genre Orthopoxvirus, qui inclut également le virus de la variole humaine.

La variole du singe a été identifiée pour la première fois chez des singes de laboratoire en 1958, d’où son nom. Cependant, ce sont en réalité les rongeurs comme les écureuils et les rats qui en sont les principaux transmetteurs.

 

Symptômes et transmission de la Variole

La variole du singe se manifeste par des symptômes similaires à ceux de la variole humaine, bien que généralement moins graves. Après une période d’incubation de 5 à 21 jours, les personnes infectées peuvent présenter de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires, des ganglions lymphatiques enflés et une éruption cutanée caractéristique spectaculaire qui évolue en vésicules et croûtes. La maladie dure généralement de 2 à 4 semaines.

 

Le virus se transmet principalement par contact direct avec les fluides corporels, les lésions cutanées d’une personne infectée ou des objets contaminés, comme les draps ou les vêtements. Il peut également se propager par des gouttelettes respiratoires lors d’un contact étroit prolongé notamment lors de relations sexuelles.

 

La Variole, un problème à l’échelle mondiale

Depuis mai 2022, une épidémie de variole du singe a attiré l’attention internationale en raison de sa propagation inhabituelle en dehors des régions d’Afrique centrale et occidentale, où elle est endémique. Ce qui est particulièrement préoccupant, c’est que la majorité des cas signalés en Europe, en Amérique du Nord et ailleurs, sont liés à des contacts étroits, notamment lors d’activités sexuelles et non aux modes de transmission plus traditionnels observés en Afrique.

 

Cette situation a soulevé des inquiétudes concernant la capacité des systèmes de santé à contenir l’épidémie. En effet, la propagation rapide du virus dans plusieurs pays a révélé des lacunes dans la surveillance et la réponse rapide à des maladies infectieuses nouvelles ou émergentes.

 

La situation de la Variole en France

En France, la première vague de cas a été signalée en mai 2022, avec une concentration initiale dans les grandes villes comme Paris. Les autorités sanitaires françaises ont rapidement mis en place des mesures de surveillance et de prévention. Des campagnes de vaccination ciblées ont été lancées pour les populations à risque, en utilisant le vaccin Imvanex, conçu initialement contre la variole humaine mais efficace contre la variole du singe.

En août 2023, les autorités sanitaires ont annoncé que l’épidémie était sous contrôle, avec une baisse significative du nombre de nouveaux cas. Cependant, elles ont souligné l’importance de maintenir la vigilance, notamment à travers une surveillance continue et la promotion de la vaccination pour les personnes à risque.

En cette année 2024, on constate une nouvelle émergence du virus notamment en Europe et les autorités sanitaires sont en alerte pour prévenir une éventuelle propagation sur l’Hexagone.

 

La variole du singe représente donc un défi de santé publique important, dans un contexte mondial où les maladies émergentes se multiplient, à l’image du Covid en 2019. La réponse rapide et coordonnée des autorités sanitaires, associée à une sensibilisation et à une vaccination adéquates, sont essentielles pour contrôler la propagation de ce virus. En France, bien que la situation semble sous contrôle, la vigilance reste de mise pour prévenir de futures épidémies.

 

En résumé : 

  • Au-delà de la situation actuelle, il est important de rappeler que la variole du singe, aujourd’hui appelée mpox, reste surveillée au niveau international par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les autorités sanitaires, en raison de sa capacité à évoluer et à se propager dans différents pays.
  • Cette maladie infectieuse virale se manifeste le plus souvent par une éruption cutanée caractéristique, de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires et des ganglions lymphatiques enflés, avec une période d’incubation allant jusqu’à trois semaines après l’exposition.
  • La transmission se produit principalement par contact étroit prolongé avec une personne infectée, notamment par contact avec les lésions cutanées ou les objets contaminés, mais elle peut aussi, plus rarement, se faire par des gouttelettes respiratoires.
  • Bien qu’il n’existe pas de traitement spécifique universellement recommandé, des mesures de prise en charge symptomatique et des antiviraux (comme le tecovirimat) sont utilisés dans certains cas pour réduire la sévérité des symptômes.
  • La prévention reste essentielle : la vaccination ciblée des personnes à risque et une bonne hygiène des mains, l’isolement des cas confirmés et la désinfection des surfaces et du linge sont des actions concrètes pour limiter la propagation du virus.
  • Enfin, face à l’évolution constante de la situation épidémiologique à l’échelle mondiale, il est conseillé de suivre les recommandations des autorités de santé locales et internationales, et de consulter rapidement un professionnel de santé en cas de symptômes évocateurs.

 

 

Sources :

 

institut Pasteur

santé gouv