Le microbiote intestinal, parfois surnommé notre « deuxième cerveau », désigne l’ensemble des micro-organismes, principalement des bactéries, mais aussi des virus, champignons et archées, qui vivent naturellement dans notre tube digestif, surtout dans le côlon.

On estime qu’il abrite près de 100 000 milliards de micro-organismes, soit plus de cellules que dans tout le corps humain. Ce véritable écosystème joue un rôle essentiel dans la digestion, la production de certaines vitamines (comme la B12 ou la K), la régulation du système immunitaire et même la communication avec le cerveau, via ce qu’on appelle l’axe intestin-cerveau.

Or, ces dernières années, la recherche a mis en lumière un lien fort entre le déséquilibre du microbiote (appelé dysbiose) et diverses pathologies, y compris les maladies neurodégénératives telles que la maladie d’Alzheimer, de Parkinson ou la sclérose latérale amyotrophique (SLA/Charcot).

En cas de dysbiose, la diversité et la proportion des bonnes bactéries diminuent, tandis que les micro-organismes potentiellement inflammatoires prolifèrent. Ce déséquilibre favorise une inflammation chronique de bas grade, altère la perméabilité intestinale, et pourrait jouer un rôle déclencheur ou aggravant dans ces maladies affectant le cerveau.

 

Ces déséquilibres peuvent altérer la perméabilité intestinale, permettant aux lipopolysaccharides et cytokines de passer dans la circulation sanguine et d’induire une neuro-inflammation chronique. Simultanément, via l’axe intestin‑cerveau, ces signaux peuvent activer la microglie (cellules immunitaires du cerveau), ce qui favorise l’accumulation d’agglomérats de protéines toxiques et contribue à la progression des symptômes.

En 2023, une note médicale a mis en avant que 22 des 26 études sur la maladie de Parkinson, et 15 sur Alzheimer, montrent des variations significatives de la composition intestinale comparées aux témoins sains (impliquant notamment Akkermansia, Bacteroidetes, Firmicutes et Proteobacteria).

A ce jour, plusieurs pistes thérapeutiques émergent : probiotiques, prébiotiques, souches ciblées, voire transplantation de microbiote fécal, ont montré en modèles précliniques une réduction de l’inflammation, un ralentissement de l’accumulation des protéines toxiques et une amélioration du comportement.

 

Une naturopathe répond à vos questions sur le microbiote

 

Je suis Sonia Robino, naturopathe à Bordeaux. Mon activité consiste à accompagner les personnes souhaitant retrouver une pleine santé et/ou maintenir leur santé.

J’étudie le terrain de la personne et lui apprend comment (et pourquoi) mettre en place des habitudes de vie qui permettent de baisser l’inflammation, de retrouver de l’énergie, un mental fort et ainsi de devenir acteur de sa santé.

Cet équilibre repose sur 4 piliers :

  • l’alimentation,
  • la qualité du sommeil,
  • la gestion du stress et
  • l’activité physique.

Je complète ce programme (individualisé car tenant compte de l’environnement social, professionnel et personnel de la personne) par une complémentation en micro-nutrition pour ré équilibrer les carences et les surcharges de la personne.

 

Le rôle de l’alimentation dans notre santé ?

Quel rôle pensez-vous que joue l’alimentation dans l’équilibre du microbiote dans la santé. Et plus particulièrement chez les personnes à risque ou atteintes de maladies neurodégénératives ?

L’alimentation joue un rôle crucial dans l’équilibre de notre microbiote et donc de notre bonne santé.
Elle fournit les fibres (prébiotiques) et nutriments qui nourrissent nos bonnes bactéries, créant un microbiote diversifié et équilibré. Ce dernier produit des composés essentiels comme les acides gras à chaîne courte (AGCC), indispensables pour l’intestin et le système immunitaire.

Chez les personnes à risque ou atteintes de maladies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson, SLA), ce lien est fondamental. En effet, l’axe intestin-cerveau, comme évoqué précédemment, est central, l’intestin et le cerveau communiquent constamment, influençant ainsi santé et maladie. Aussi un microbiote équilibré, grâce à une alimentation saine, aide à diminuer l’inflammation qui peut affecter le cerveau et contribuer à la dégénérescence neuronale. Enfin les métabolites produits par le microbiote (comme les AGCC), sont neuroprotectrices et soutiennent directement la fonction cognitive.

Comment l’axe intestin‑cerveau intervient-il concrètement dans la prévention des maladies neurodégénératives ?

 

Un microbiote intestinal équilibré, en bonne santé, maintient l’intégrité de la barrière intestinale. Cela empêche le passage de toxines et de substances pro-inflammatoires du tube digestif vers la circulation sanguine. Moins d’inflammation systémique signifie moins de risque que cette inflammation ne traverse la barrière hémato-encéphalique et n’atteigne le cerveau pour provoquer une neuroinflammation, un facteur responsable du développement d’Alzheimer, Parkinson et SLA.

Les bonnes bactéries intestinales produisent des acides gras à chaîne courte (AGCC) comme le butyrate. Le butyrate est une source d’énergie pour les cellules intestinales, mais il peut aussi atteindre le cerveau où il exerce des effets neuroprotecteurs : il favorise la survie des neurones, réduit l’inflammation et améliore la fonction cognitive.

Le microbiote intestinal produit de nombreux neurotransmetteurs et/ou leurs précurseurs (sérotonine, dopamine, GABA, noradrénaline). Un déséquilibre peut altérer cette production, tandis qu’un axe équilibré assure une bonne synthèse, ce qui est crucial pour le bon fonctionnement neuronal, la régulation de l’humeur, du stress, et des fonctions cognitives. Or ces fonctionnements sont impactés par les maladies neurodégénératives.

De plus l’intestin abrite une grande partie de notre système immunitaire. Une dysbiose peut rendre le système immunitaire hyperactif ou dysfonctionnel, conduisant à une inflammation chronique qui peut, comme dit plus haut, avoir des répercussions néfastes sur le cerveau.

Aussi le nerf vague est une autoroute à double sens entre l’intestin et le cerveau. Un microbiote sain envoie des signaux positifs au cerveau via ce nerf, influençant le bien-être, la gestion du stress, et potentiellement la neuroprotection. Un microbiote déséquilibré peut, à l’inverse, envoyer des signaux de stress ou d’inflammation au cerveau.

 

Quelles interventions naturopathiques (probiotiques, prébiotiques, alimentation fonctionnelle, etc.) recommandez-vous pour soutenir le microbiote en lien avec la santé neurologique ?

 

L’approche en naturopathie repose sur la mise en place d’habitudes s’appuyant sur l’alimentation, la gestion du stress, la qualité du sommeil et l’exercice physique.

Ces 4 piliers sont développés en fonction de la personne, de son histoire, de ses capacités, de son environnement. Mais dans les grandes lignes je préconise : une alimentation hypo toxique et antiinflammatoire, c’est à dire une alimentation brute (non transformée), naturelle et biologique, un outil quotidien pour moduler notre nerf vague (la cohérence cardiaque, la méditation …) et donc notre système nerveux, des actions pour favoriser un sommeil de qualité (stopper les écrans le soir, alimentation légère au diner, réduire les excitants …) et du mouvement : bouger tous les jours ! Même 30 minutes de marche (plutôt dans la nature, un parc suffit) c’est déjà bien.

Aussi je complète ce programme en supplémentant la personne après avoir étudié son terrain. La majeure partie du temps, il s’agit de réparer la porosité intestinale dans un premier temps avec de la glutamine (entre autres) et venir ré équilibrer la flore avec des probiotiques (avec une souche adaptée) dans un second temps. Aussi ce qui est primordial aussi dans l’accompagnement des maladies neurodégénératives est l‘apport en oméga 3 (hautement dosé et de bonne qualité). Ses principes actifs ont une action reconstructrice des fibres nerveuses (la myéline) et des neurones.

 

Avez-vous déjà observé, dans votre pratique, une amélioration des symptômes cognitifs ou moteurs suite à une modulation du microbiote ? Pouvez‑vous partager un retour de cas ?

J’observe au quotidien des améliorations. Lorsque la personne change son mode de vie, sa vie change et sa santé suit.
Je pense à un cas lourd d’une personne souffrant de spondylarthrite rhumatoïde déclarée depuis plusieurs années dont le traitement allopathique n’avait plus d’efficacité. Il avait 4 à 7 crises quotidiennes de forte intensité. Cette personne avait des habitudes alimentaires pro inflammatoires et beaucoup de stress sans aucune activité physique. En mettant en place un programme personnalisé avec une prise en charge en micro-nutrition, cet homme de 40 ans a vu ses crises disparaitre.

Quels conseils donnez-vous au quotidien à tout le monde pour soutenir un microbiote sain ?

Mes conseils : 

 

  • Des légumes de saison bio si possible et cuits basse température c’est encore mieux à chaque repas.
  • Des protéines de qualité 2 x jour.
  • Un apport de bons gras à chaque repas (huiles, oléagineux, avocat …).
  • Stopper tous les plats, les sauces, les aides culinaires industrielles.
  • Réduire les glucides et consommer des glucides à indice glycémique bas et sans gluten. Remplacer les produits laitiers à base de lait de vache par des produits laitiers à base de laits végétaux.
  • Pratiquer un exercice de gestion de stress au quotidien (cohérence cardiaque, médiation).
  • Pratiquer une activité physique adaptée et régulière.
  • Être attentif à mettre en place des rituels et des habitudes qui favorisent un bon sommeil.
  • Consulter régulièrement un(e) naturopathe pour effectuer une étude du terrain (qui évolue) pour adapter une supplémentation en micro nutrition en conséquence.

Rappel important : un(e) naturopathe ne remplace pas un médecin. Il complète l’approche allopathique en renforçant le terrain de la personne et en ré équilibrant les carences et les surcharges.

Sonia Robino, naturopathe à Bordeaux.

 

Sources : 

 

Sender, R., Fuchs, S., & Milo, R. (2016)Revised Estimates for the Number of Human and Bacteria Cells in the Body
Publié dans Cell: https://doi.org/10.1016/j.cell.2016.01.013

Marchesi, J.R. et al. (2016)The gut microbiota and host health: a new clinical frontier
Gut, BMJ Journals: https://gut.bmj.com/content/65/2/330

Carabotti, M. et al. (2015)The gut-brain axis: interactions between enteric microbiota, central and enteric nervous systems
Annals of Gastroenterology: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4367209/

D’Argenio, V. & Sarnataro, D. (2019)Microbiome influence in the pathogenesis of neurodegenerative diseases
Current Opinion in Neurology: https://doi.org/10.1097/WCO.0000000000000720

Cattaneo, A. et al. (2017)Association of brain amyloidosis with pro-inflammatory gut bacterial taxa and peripheral inflammation markers in cognitively impaired elderly
Neurobiology of Aging: https://doi.org/10.1016/j.neurobiolaging.2016.07.037

Boertien, J.M. et al. (2022)Gut microbiota in neurodegenerative disorders: a systematic review
Movement Disorders: https://doi.org/10.1002/mds.29002

Devenir famille d’accueil, pourquoi ?

Face au vieillissement de la population et à l’augmentation des situations d’isolement chez les seniors, une solution humaine et conviviale se développe depuis plusieurs années en France : l’accueil familial pour personnes âgées. Derrière cette alternative aux maisons de retraite ou aux structures médicalisées, il y a des hommes et des femmes qui choisissent d’ouvrir leur foyer à une personne en perte d’autonomie. Qui sont-ils ? Qu’est-ce qui les pousse à franchir le pas ? Et que signifie, concrètement, devenir famille d’accueil pour personnes âgées ? Vous vous questionnez ? Plongeons dans un engagement peu connu mais profondément humain.

 

Famille d’accueil, une alternative chaleureuse à l’hébergement traditionnel

L’accueil familial repose sur un principe simple : permettre à une personne âgée, en perte partielle d’autonomie mais ne nécessitant pas une prise en charge médicalisée intensive, de vivre au sein d’un foyer familial plutôt que dans une structure.

Encadré par la loi et soumis à un agrément délivré par le conseil départemental, ce mode d’accueil constitue une alternative rassurante et plus intime pour les personnes âgées. Elles bénéficient d’un environnement chaleureux, de la présence quotidienne d’un ou plusieurs adultes, et souvent d’animaux, de jardin, de vie de quartier…

Cette forme d’hébergement à taille humaine s’adresse à des personnes qui ne souhaitent pas vivre seules ou dont les proches ne peuvent plus assumer pleinement les besoins au quotidien. Elle convient également aux seniors en recherche de lien social ou d’un cadre stable après une hospitalisation, une séparation, ou un veuvage. Ils peuvent parfois être une véritable alternative aux accueils de jour.

 

Qui sont les accueillants familiaux ?

Les familles d’accueil ne sont pas nécessairement des professionnels de santé, même si une expérience dans le soin ou l’accompagnement peut être un plus. Elles viennent de tous horizons : anciens aides-soignants, assistantes maternelles, agriculteurs, fonctionnaires en reconversion, parents au foyer ou actifs souhaitant une activité à domicile… Ce qui les réunit, c’est un goût pour le lien humain, une sensibilité envers les personnes vulnérables et une forte motivation pour créer un environnement bienveillant.

Devenir accueillant familial, c’est faire le choix d’un mode de vie singulier, où vie privée et engagement solidaire se croisent. L’accueil se fait à domicile, dans une chambre dédiée, avec des espaces de vie partagés. L’accueilli devient un peu comme un membre de la famille : il partage les repas, les conversations, les activités quotidiennes, et parfois même les sorties en vacances.

 

Un engagement encadré et reconnu

Contrairement à une idée reçue, l’accueil familial est une activité professionnelle à part entière, bien que profondément tournée vers l’humain. Les accueillants sont rémunérés par la personne accueillie (ou sa famille), sur la base d’un contrat écrit, dans un cadre légal strict. La rémunération comprend un salaire, des indemnités pour les frais d’entretien et de logement, ainsi qu’un loyer si le logement est meublé.

L’agrément délivré par le conseil départemental est une étape incontournable. Il garantit que l’accueillant dispose des compétences, de la disponibilité et des conditions matérielles nécessaires pour offrir un cadre de vie adapté et sécurisant. L’accueillant doit également suivre une formation initiale obligatoire (54 heures), puis une formation continue régulière.

Enfin, des visites de contrôle sont effectuées pour vérifier la qualité de l’accueil, le respect des normes, et prévenir toute situation à risque.

 

Un choix de vie plus qu’un simple métier

Pour ceux qui font le choix de devenir famille d’accueil, c’est bien plus qu’un métier : c’est une façon d’être, un projet de vie. Si l’investissement est important – en temps, en énergie, en implication émotionnelle – les retours humains sont inestimables. Beaucoup témoignent d’une relation riche, intergénérationnelle, empreinte d’affection et de respect mutuel.

Derrière les repas partagés, les jeux de société improvisés, les balades au marché ou les soirées télé, se tissent des liens forts, parfois plus profonds qu’avec certains membres de la famille biologique. L’accueil d’un senior chez soi, c’est aussi accepter sa vulnérabilité, sa mémoire, ses habitudes, et parfois l’accompagner jusqu’à la fin de sa vie.

 

Accueil familial : un modèle encore trop peu connu

Malgré ses bénéfices évidents, l’accueil familial reste méconnu du grand public. En 2024, on comptait en France environ 10 000 accueillants familiaux pour adultes, contre plusieurs centaines de milliers de places en EHPAD. Les départements ruraux, notamment, peinent à recruter, alors que la demande est croissante.

Le développement de ce mode d’accueil passe donc par une meilleure information des familles, une valorisation du métier, et un accompagnement renforcé des accueillants (notamment via des relais, des temps de répit, ou des réseaux de soutien). Il est aussi essentiel de moderniser les outils administratifs et de simplifier les démarches.

 

Accueillir, c’est tisser du lien

Dans une société souvent marquée par l’individualisme et l’isolement des aînés, les familles d’accueil pour personnes âgées font figure d’îlots de solidarité. Elles réinventent un modèle de cohabitation fondé sur l’entraide, l’écoute, et la transmission.

En choisissant d’ouvrir leur porte et leur cœur, ces femmes et ces hommes construisent chaque jour un autre regard sur le vieillissement, basé sur le respect, la dignité et la chaleur humaine. Un choix courageux et lumineux, qui mérite d’être reconnu, encouragé, et soutenu.

 

 

Sources :

 

Service-Public.fr – Accueil familial d’un adulte handicapé ou âgé
https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F33645

Portail national d’information pour l’autonomie des personnes âgées et l’accompagnement de leurs proches (pour-les-personnes-agees.gouv.fr)
https://www.pour-les-personnes-agees.gouv.fr/solutions-dhebergement/accueil-familial

CNAV (Caisse nationale d’assurance vieillesse)
Documents et brochures d’information sur l’accueil familial et ses liens avec les dispositifs d’aide au maintien à domicile.

 

France Inter – « Familles d’accueil pour personnes âgées : la chaleur d’un foyer plutôt que la solitude ou l’Ehpad »
https://www.radiofrance.fr/franceinter/familles-d-accueil-pour-personnes-agees-la-chaleur-d-un-foyer-plutot-que-la-solitude-ou-l-ehpad-9645297

France 3 Régions – « Être famille d’accueil pour personnes âgées : un métier à part entière »
(recherche : « famille d’accueil personnes âgées site:france3-regions.francetvinfo.fr »)

La Croix – « Famille d’accueil : une alternative à la maison de retraite »
https://www.la-croix.com/Famille-daccueil-alternative-maison-retraite-2022-11-03

 

La santé mentale des jeunes, est un sujet qui cristallise toutes les attentions en France. Entre pressions scolaires, incertitudes économiques, crises sanitaires et sociales, les adolescents et jeunes adultes sont confrontés à de nombreux défis susceptibles d’impacter leur bien-être psychologique. Les récentes études révèlent une augmentation significative des troubles mentaux chez eux, soulignant l’urgence d’une prise en charge adaptée. Qui est concerné ? Que faire si on constate un ou plusieurs signaux ? Allons voir ce que chacun de nous peut faire pour aider les jeunes en difficulté.

 

Qu’est-ce que la santé mentale des jeunes ?

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la santé mentale est un état de bien-être dans lequel une personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et contribuer à la vie de sa communauté. Elle ne se résume pas à l’absence de troubles mentaux, mais englobe également la capacité à gérer le stress, à entretenir des relations saines et à prendre des décisions éclairées.

La santé mentale des jeunes est particulièrement vulnérable en raison des transformations physiques, émotionnelles et sociales propres à cette période de la vie. Les facteurs de risque incluent le harcèlement, les violences, les discriminations, la précarité, les troubles familiaux et les pressions académiques.

 

 

Santé mentale des jeunes : où en est-on ?  

Déclarée Grande Cause Nationale 2025 puis 2026, la santé mentale est aujourd’hui un enjeu de santé majeur.

Les données récentes dressent un tableau alarmant de la santé mentale des jeunes en France :

  • 45 % des jeunes Français de 11 à 15 ans souffrent de troubles anxieux, dont 8 % de manière sévère.
  • Seuls 17 % des jeunes souffrant de troubles dépressifs ont consulté un professionnel de santé mentale en 2022, et 64 % n’en ont parlé à personne.
  • Le suicide est la troisième cause de décès chez les 15-29 ans selon l’OMS.
  • Environ un quart des lycéens (24 %) ont déclaré avoir eu des pensées suicidaires au cours des 12 derniers mois, avec une prévalence plus élevée chez les filles (31 %) que chez les garçons (17 %).
  • 56 % des moins de 25 ans sont en état de détresse psychologique.

Ces chiffres mettent en évidence la nécessité d’une intervention précoce et d’une meilleure accessibilité aux services de santé mentale pour les jeunes.

 

Que faire si on remarque un comportement suspect ?

Il est crucial d’agir rapidement lorsqu’un jeune présente des signes de détresse psychologique, tels que :

  • Changements d’humeur soudains
  • Isolement social
  • Baisse des performances scolaires
  • Troubles du sommeil ou de l’appétit
  • Consommation accrue de substances (alcool, drogue…)
  • Discours pessimistes ou idées suicidaires

 

Santé mentale des jeunes : comment en parler sans les braquer ?

  • Adopter une attitude bienveillante : exprimer son inquiétude sans jugement, en montrant de l’empathie.
  • Choisir le bon moment : aborder le sujet dans un environnement calme et sécurisant.
  • Écouter activement : laisser le jeune s’exprimer librement, sans interrompre ni minimiser ses sentiments.
  • Proposer de l’aide : suggérer de consulter un professionnel ensemble, en rassurant sur la confidentialité et le soutien disponible.

 

Santé mentale des jeunes : qui consulter ?

 

  • Médecin généraliste : premier interlocuteur pour évaluer la situation et orienter vers des spécialistes.
  • Psychologue : professionnel formé à l’écoute et à l’accompagnement psychologique.

En précision, il existe aujourd’hui un nouveau dispositif, mon soutien psy, permettant à tout un chacun de bénéficier de rdv chez un psychologue, totalement pris en charge par la Sécurité sociale et les mutuelles.

  • Psychiatre : médecin spécialisé dans les troubles mentaux, pouvant prescrire des traitements médicamenteux.
  • Infirmier en santé mentale : professionnel de santé pouvant assurer un suivi régulier.

Il est important de noter que certains services sont accessibles sans autorisation parentale pour les adolescents, garantissant ainsi leur autonomie et leur confidentialité.

 

Santé mentale des jeunes : focus sur les addictions

Les addictions constituent un aspect préoccupant de la santé mentale des jeunes. Selon le rapport de l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) de 2025, 36,6 % des jeunes de 17 ans ont connu une alcoolisation importante au cours du mois écoulé. Par ailleurs, 46,3 % des jeunes âgés de 18 à 24 ans ont expérimenté le cannabis, et 3,5 % en font un usage quotidien.

Les jeux d’argent et de hasard gagnent également en popularité parmi les jeunes, augmentant le risque de comportements compulsifs et de dettes. Ces addictions peuvent entraîner des troubles de l’humeur, de l’anxiété, des difficultés scolaires et des problèmes relationnels.

 

Quels établissements les accueillent ?

Plusieurs structures sont dédiées à l’accueil et à l’accompagnement des jeunes en difficulté psychologique :

  • Maisons des Adolescents (MDA) (lien) : présentes dans toute la France, elles offrent un espace d’écoute, d’information et de soutien pour les jeunes de 11 à 21 ans, sans besoin d’autorisation parentale.
  • Points Accueil Écoute Jeunes (PAEJ) : structures de proximité proposant un accueil anonyme et gratuit pour les 12-25 ans.
  • Consultations Jeunes Consommateurs (CJC) : destinées aux jeunes confrontés à des conduites addictives, elles offrent un accompagnement personnalisé.
  • Bureaux d’Aide Psychologique Universitaire (BAPU) : services gratuits pour les étudiants, assurant des consultations psychologiques.
  • Fil Santé Jeunes : service anonyme et gratuit accessible au 0800 235 236, proposant une écoute 7j/7 de 9h à 23h, un tchat, un forum et des informations sur la santé mentale
  • Nightline France : ligne d’écoute nocturne pour les étudiants, assurée par des pairs formés, offrant un soutien confidentiel et bienveillant.

Ces établissements jouent un rôle essentiel dans la prévention, le dépistage et la prise en charge des troubles psychiques chez les jeunes.

Pour trouver l’établissement de santé mentale le plus proche de chez vous, c’est par ici.

Pour trouver l’établissement de santé mentale près de Paris.

Pour trouver l’établissement de santé mentale près de Lyon.

Pour trouver l’établissement de santé mentale près de Marseille.

Pour trouver l’établissement de santé mentale près de Toulouse.

Pour trouver l’établissement de santé mentale près de Bordeaux.

Pour trouver l’établissement de santé mentale près de Nantes.

Pour trouver l’établissement de santé mentale près de Strasbourg.

Pour trouver l’établissement de santé mentale près de Lille.

Pour trouver l’établissement de santé mentale près de Clermont-Ferrand.

La santé des jeunes ne concerne pas que les jeunes mais tous ceux qui les entourent, famille, amis, système éducatif etc… Prendre en compte leur santé mentale, c’est préserver leur avenir mais aussi celui de toute la société.

 

 

 

Sources

La fin de vie est un sujet profondément humain, qui touche chacun d’entre nous, que ce soit en tant que patient, proche ou professionnel de santé. En France, ce thème suscite des débats passionnés qui mêlent considérations éthiques, médicales, sociales et juridiques. Les récentes discussions autour de l’aide à mourir ont ravivé l’attention sur cette période délicate de l’existence. La loi en préparation, qui devrait encadrer l’aide active à mourir, marque un tournant décisif dans l’accompagnement des personnes confrontées à des souffrances irréversibles. Qu’y a-t-il à comprendre sur la situation actuelle concernant la fin de vie en France ?

 

Qu’appelle-t-on la fin de vie ?

La fin de vie désigne les derniers instants de l’existence d’une personne atteinte d’une maladie grave, incurable, en phase avancée ou terminale. Cette période est souvent marquée par une perte progressive d’autonomie, une dégradation des fonctions vitales et des douleurs physiques et/ou psychiques importantes.

La loi Claeys-Leonetti de 2016 encadre cette phase. Elle a instauré la possibilité de rédiger des directives anticipées et d’avoir recours à une sédation profonde et continue jusqu’au décès, lorsqu’un patient est atteint d’une pathologie grave et incurable et que ses souffrances sont jugées réfractaires aux traitements. Cette loi a constitué une avancée, mais elle ne permet pas à ce jour une aide active à mourir, ce qui reste l’objet du débat actuel.

 

Qu’est-ce qui est débattu actuellement en France ?

Depuis plusieurs années, une partie de la société civile, des patients et des associations militent pour la légalisation de l’aide active à mourir. En mai 2025, l’Assemblée nationale a voté en première lecture un projet de loi permettant aux personnes majeures atteintes de maladies incurables d’accéder à une aide à mourir.

Deux modalités sont envisagées :

  • Le suicide assisté, où le patient s’administre lui-même une substance létale.
  • L’euthanasie, où l’acte est réalisé par un professionnel de santé.

Ce débat divise. D’un côté, les défenseurs du projet invoquent la liberté de choisir sa fin de vie et la dignité du patient. De l’autre, des soignants, associations religieuses ou personnes handicapées alertent sur les risques de dérive, la pression sociale potentielle sur les plus vulnérables, ou encore la perte du sens médical.

 

Quels sont les enjeux de la loi ?

La future loi sur l’aide à mourir soulève de nombreux enjeux :

  • Éthique : respecter l’autonomie des patients, tout en assurant une protection contre les abus. Où tracer la limite entre liberté et encadrement ?
  • Médical : les soignants seront-ils tous formés et volontaires pour accompagner ces demandes ? Le texte prévoit une clause de conscience pour les professionnels refusant d’y participer.
  • Sociétal : comment garantir que cette possibilité ne devienne pas une solution par défaut dans un système de santé en tension ? Certaines voix craignent que le droit à mourir ne remplace le devoir de soigner.
  • Psychologique : comment accompagner les familles, souvent très impactées par la décision d’un proche de recourir à l’aide à mourir ?

Enfin, la loi invite à reconsidérer les priorités du système de santé en fin de vie : à l’heure actuelle, seul un tiers des patients français qui en auraient besoin accèdent à des soins palliatifs.

 

Qu’est-ce que ça va changer ?

Cette loi introduit un nouveau droit : celui de demander une aide médicale à mourir. Cela ne remplacera pas les soins palliatifs, mais s’ajoutera à l’arsenal existant d’accompagnement de la fin de vie. Elle permettra de répondre à certaines situations exceptionnelles, dans lesquelles les souffrances du patient ne peuvent être apaisées par la médecine actuelle.

Ce changement aura également un impact symbolique fort : il consacre l’idée que le patient peut être acteur de sa propre fin de vie, dans le respect de ses valeurs et de ses convictions. Il faudra néanmoins un profond travail d’information, de formation des équipes médicales, et d’accompagnement des proches pour que ce droit soit exercé dans les meilleures conditions possibles.

 

Quels sont les critères prévus ?

Les critères prévus par le texte en cours d’examen sont stricts. Pour pouvoir bénéficier d’une aide à mourir, il faudra :

  • Être majeur.
  • Être de nationalité française ou résider en France de manière stable et régulière.
  • Être capable de discernement et exprimer sa demande de manière libre et éclairée.
  • Être atteint d’une maladie grave, incurable, en phase avancée ou terminale.
  • Présenter une souffrance réfractaire aux traitements, jugée insupportable par le patient lui-même.

Une procédure encadrée est prévue : la demande devra être écrite, renouvelée, évaluée par une équipe médicale pluridisciplinaire et faire l’objet d’un délai de réflexion. Une personne en incapacité d’exprimer sa volonté ne pourra pas demander l’aide à mourir, sauf si elle avait rédigé des directives anticipées avant cette incapacité.

 

Et les soins palliatifs dans tout ça ?

La question de la fin de vie ne se limite pas à l’aide à mourir. Les soins palliatifs – qui visent à soulager les douleurs et accompagner le patient jusqu’au bout, sans chercher à prolonger ni à abréger sa vie – sont encore largement insuffisants en France. Selon les derniers chiffres du Ministère de la Santé, près de 60 % des patients qui en auraient besoin n’y ont pas accès et ne se rendent pas dans les établissements de santé comme les hôpitaux et cliniques.

Un des enjeux majeurs est donc le développement d’une culture palliative, dès le diagnostic d’une maladie grave, afin de proposer une alternative solide et humaine à l’aide à mourir. De nombreux professionnels insistent sur ce point : pour que le droit à mourir soit un vrai choix, il faut d’abord garantir le droit à ne pas souffrir.

 

Qu’en est-il dans les autres pays ?

Plusieurs pays ont déjà légalisé l’aide à mourir, avec des modalités variables :

  • En Belgique et aux Pays-Bas, l’euthanasie est autorisée depuis les années 2000.
  • En Suisse, seul le suicide assisté est permis.
  • Au Canada, la loi sur l’aide médicale à mourir (AMM) a été élargie en 2021 à des situations non terminales.
  • En Espagne, la loi entrée en vigueur en 2021 permet l’euthanasie pour souffrances physiques ou psychologiques insupportables.

Ces expériences montrent qu’une législation bien encadrée est possible, mais qu’elle demande un suivi rigoureux, des ressources humaines suffisantes, et un consensus éthique constant.

 

La fin de vie est un sujet complexe, où se croisent souffrance, dignité, liberté et solidarité. La France s’apprête à franchir une étape historique avec la légalisation encadrée de l’aide à mourir. Cette loi, si elle est adoptée, ne remplacera pas les soins palliatifs mais ajoutera une option supplémentaire pour les cas les plus extrêmes.

Il ne s’agit pas de banaliser la mort médicalement provoquée mais de reconnaître que, parfois, le respect de la volonté du patient impose d’accepter l’inacceptable. La société devra rester vigilante, respectueuse de tous les choix et investie dans l’accompagnement de la fin de vie sous toutes ses formes.

 

 

Sources :

Sites institutionnels et gouvernementaux

Médias spécialisés et santé

Institutions et réflexions éthiques

Qu’est-ce que la maladie de Charcot ?

La maladie de Charcot est une maladie neurodégénérative qui affecte spécifiquement les motoneurones, c’est-à-dire les cellules nerveuses responsables du contrôle des muscles volontaires. Ces neurones, situés dans le cerveau et la moelle épinière, s’atrophient peu à peu, provoquant une paralysie progressive des muscles.

Les premiers symptômes sont souvent discrets : une faiblesse musculaire dans un bras ou une jambe, des difficultés à parler ou à déglutir, des crampes ou des fasciculations (contractions musculaires involontaires). Progressivement, la personne perd sa capacité à marcher, à parler, à manger, puis à respirer. La maladie n’affecte toutefois ni la sensibilité, ni les fonctions cognitives dans la majorité des cas.

Le nom de « maladie de Charcot » rend hommage au neurologue français Jean-Martin Charcot, qui fut le premier à décrire la maladie au XIXe siècle.

 

Quels sont les chiffres de la maladie de Charcot en France ?

En France, on estime qu’environ 8000 personnes vivent avec la SLA. Chaque année, environ 1000 à 1200 nouveaux cas sont diagnostiqués. Cela en fait une maladie rare, mais pas exceptionnelle.

La maladie touche autant les hommes que les femmes, généralement entre 40 et 70 ans, avec un pic de fréquence autour de 60 ans. Cependant, des cas plus précoces ou plus tardifs ne sont pas rares. L’espérance de vie après le diagnostic est en moyenne de 3 ans, même si certains patients, comme le célèbre physicien Stephen Hawking, peuvent vivre plusieurs décennies avec la maladie.

La SLA représente un enjeu majeur de santé publique, notamment en raison de la lourdeur de la prise en charge, du besoin d’un accompagnement multidisciplinaire et de l’absence, à ce jour, de traitement curatif.

 

Quand se poser des questions sur les symptômes ?

Il est difficile de poser un diagnostic rapidement car les premiers signes sont souvent banalisés ou confondus avec d’autres pathologies neurologiques ou musculaires.

Voici quelques symptômes d’alerte :

  • Faiblesse inexpliquée d’un membre (difficulté à tenir un objet, à marcher, à monter les escaliers)
  • Troubles de la parole (dysarthrie) ou de la déglutition (dysphagie)
  • Crampes musculaires fréquentes et douloureuses
  • Amaigrissement progressif et perte de masse musculaire
  • Fasciculations visibles sous la peau
  • Difficultés respiratoires inhabituelles sans cause pulmonaire

Ces signes ne signifient pas nécessairement qu’il s’agit de la SLA, mais s’ils persistent ou s’aggravent, il est essentiel d’en parler à un médecin.

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Que faire si on a un doute ?

La première étape est de consulter un médecin généraliste, qui pourra orienter vers un neurologue. Ce dernier procédera à des examens cliniques et complémentaires : électromyogramme (EMG), IRM, analyses sanguines, voire ponction lombaire pour éliminer d’autres causes.

Le diagnostic de la maladie de Charcot repose principalement sur l’élimination des autres pathologies. Il s’agit donc souvent d’un diagnostic d’exclusion, ce qui peut entraîner des délais, générateurs d’angoisse.

Un accompagnement psychologique peut être proposé dès cette étape pour faire face à l’incertitude, à l’annonce du diagnostic ou à la détresse qu’elle peut provoquer.

 

Quels sont les traitements contre la maladie de Charcot ?

À ce jour, aucun traitement ne permet de guérir la SLA, mais certains médicaments peuvent ralentir la progression de la maladie.

Le riluzole est le traitement de référence : il agit sur la libération du glutamate, un neurotransmetteur, et permet de prolonger la survie de quelques mois. Un second médicament, l’edaravone, est autorisé dans certains pays mais son efficacité est encore discutée.

Outre les médicaments, la prise en charge repose sur une approche pluridisciplinaire :

  • Kinésithérapie pour préserver la mobilité
  • Orthophonie pour maintenir la parole et la déglutition
  • Ergothérapie pour adapter le domicile
  • Nutrition pour compenser la perte de poids et éviter les fausses routes
  • Ventilation assistée pour soutenir la respiration
  • Aides techniques (fauteuil roulant, dispositifs de communication, etc.)

Un suivi régulier en centre SLA permet de coordonner tous ces soins. L’accompagnement de l’entourage est également crucial : soutien psychologique, aides sociales, information juridique.

Rechercher un établissement de santé adapté autour de chez vous.

 

Une association essentielle se mobilise contre la maladie de Charcot : ARSLA

En France, l’ARSLA (Association pour la Recherche sur la Sclérose Latérale Amyotrophique) joue un rôle fondamental dans l’accompagnement des patients, la formation des professionnels, le soutien à la recherche et la sensibilisation du public.

Créée en 1985, l’ARSLA propose :

  • Une information et orientation auprès des malades et des aidants.
  • Des prêts gratuits d’aides techniques.
  • Du soutien psychologique et des groupes de parole.
  • Des informations fiables et à jour sur la maladie et les avancées scientifiques.
  • Des projets pour améliorer les prises en charge (e-learning, alimentation …)
  • Le financement de programmes de recherche sur la SLA.
  • La sensibilisation auprès du grand public et des pouvoirs publics.

Pour en savoir plus sur leurs actions, obtenir un soutien, faire un don, rendez-vous sur leur site : https://www.arsla.org/

 

La maladie de Charcot bouleverse profondément la vie des personnes touchées et de leur entourage. Rare, elle reste mal connue du grand public, malgré la gravité de ses conséquences. Grâce à la mobilisation des professionnels de santé, des chercheurs et des associations comme l’ARSLA, des progrès sont réalisés chaque année pour améliorer la qualité de vie des patients et espérer, à terme, un traitement curatif.

Être informé, détecter tôt les symptômes, oser en parler à son médecin et s’entourer sont les premiers pas vers une meilleure prise en charge. Dans cette lutte, chacun peut jouer un rôle, que ce soit par le soutien, le bénévolat ou la sensibilisation.

 

Sources :

ARSLA

Institut du cerveau

Santé sur le net

Santé magazine

 

 

 

Le chikungunya est une maladie virale transmise par des moustiques, bien connue dans les régions tropicales mais désormais aussi surveillée en France métropolitaine et dans les territoires d’outre-mer. Alors qu’une nouvelle vague épidémique frappe actuellement La Réunion, il est plus que jamais essentiel d’être informé sur ce virus, ses symptômes, son mode de transmission et les moyens de s’en protéger.

 

Qu’est-ce que le chikungunya ?

Le chikungunya est une maladie virale causée par le virus du même nom, appartenant à la famille des Togaviridae. Le terme « chikungunya » provient de la langue makonde, parlée en Tanzanie, et signifie « celui qui se recourbe », en référence à la posture voûtée des patients souffrant de douleurs articulaires sévères.

 

Comment se transmet-il ?

La transmission du chikungunya se fait principalement par la piqûre de moustiques infectés. Lorsqu’un moustique pique une personne infectée par le virus, il peut ensuite transmettre le virus à d’autres personnes lors de piqûres ultérieures. Il n’existe pas de transmission directe de personne à personne.

Les moustiques vecteurs du chikungunya se développent dans des environnements urbains et périurbains, pondant leurs œufs dans des récipients contenant de l’eau stagnante, tels que des seaux, des pots de fleurs, des pneus usagés ou des gouttières obstruées. La prévention de la maladie passe donc en grande partie par la lutte contre la prolifération de ces moustiques.

 

Quels sont les chiffres actuels en France ?

La France est actuellement confrontée à une épidémie significative de chikungunya dans son département d’outre-mer, La Réunion. Selon les données de Santé publique France, au 27 avril 2025, plus de 44000 cas confirmés ont été recensés sur l’île depuis le début de l’année, avec une augmentation notable des cas au cours des dernières semaines

Cette épidémie est la plus importante depuis celle de 2005-2006, qui avait touché environ 266000 personnes à La Réunion. Les autorités sanitaires ont activé le niveau 4 du plan ORSEC « Arboviroses », correspondant à une épidémie de moyenne intensité.

En France métropolitaine, bien que le chikungunya ne soit pas endémique, la présence du moustique Aedes albopictus dans plusieurs départements du sud du pays suscite une vigilance accrue, notamment en période estivale.

 

Quels sont les symptômes du chikungunya ?

Les symptômes du chikungunya apparaissent généralement entre 2 et 7 jours après la piqûre d’un moustique infecté. Les manifestations cliniques les plus courantes comprennent :

  • Fièvre élevée (souvent supérieure à 38,5°C).
  • Douleurs articulaires sévères, pouvant affecter les mains, les poignets, les chevilles et les genoux.
  • Douleurs musculaires.
  • Maux de tête.
  • Éruption cutanée sur le tronc et les extrémités.
  • Fatigue intense.
  • Nausées et vomissements.

Dans la majorité des cas, les symptômes s’atténuent en une semaine. Cependant, chez certaines personnes, notamment les personnes âgées ou celles souffrant de maladies chroniques, les douleurs articulaires peuvent persister pendant plusieurs semaines, voire des mois.

 

Que faire si on a un doute ?

Si vous présentez des symptômes compatibles avec le chikungunya, en particulier après un séjour dans une zone à risque ou en cas d’épidémie locale, il est essentiel de consulter rapidement un professionnel de santé dans un établissement de santé adéquat, proche de chez vous. Le diagnostic repose sur l’évaluation clinique et peut être confirmé par des tests sérologiques ou moléculaires.

Il n’existe pas de traitement antiviral spécifique contre le chikungunya. La prise en charge est symptomatique et vise à :

  • Soulager la fièvre et les douleurs à l’aide de paracétamol (éviter l’aspirine et les anti-inflammatoires non stéroïdiens en raison du risque de saignement).
  • Assurer une bonne hydratation.
  • Favoriser le repos.

Il est également recommandé aux personnes infectées de se protéger des piqûres de moustiques pendant la première semaine de la maladie afin de prévenir la transmission du virus à d’autres personnes.

 

Comment faire pour éviter le chikungunya ?

La prévention du chikungunya repose principalement sur la lutte contre les moustiques et la protection individuelle. Voici quelques mesures efficaces :

  • Éliminer les gîtes larvaires : vider ou couvrir les récipients pouvant contenir de l’eau stagnante autour de votre domicile (seaux, pots de fleurs, pneus, etc.)
  • Utiliser des répulsifs cutanés contenant des substances actives telles que le DEET, l’IR3535 ou la picaridine.
  • Porter des vêtements longs et clairs pour réduire l’exposition cutanée.
  • Installer des moustiquaires sur les fenêtres et autour des lits, notamment pour les nourrissons et les personnes vulnérables.
  • Utiliser des insecticides pour traiter les zones infestées.

En novembre 2023, l’Agence européenne des médicaments a approuvé la commercialisation du vaccin Ixchiq® développé par la société française Valneva. Ce vaccin, administré en une seule dose, est destiné aux adultes de plus de 18 ans et offre une protection contre le chikungunya . Il est particulièrement recommandé pour les voyageurs se rendant dans des zones à risque.

 

Le chikungunya représente une menace sanitaire sérieuse, en particulier dans les régions où le moustique vecteur est présent. L’épidémie actuelle à La Réunion souligne l’importance de la vigilance, de la prévention et de la réactivité face à cette maladie.

La lutte contre le chikungunya passe par une mobilisation collective : élimination des gîtes larvaires, protection individuelle contre les piqûres de moustiques, sensibilisation du public et, désormais, vaccination pour les personnes à risque.

En restant informés et en adoptant les bons réflexes, nous pouvons tous contribuer à limiter la propagation du chikungunya et protéger notre santé et celle de nos proches.

 

(chiffres officiels du Ministère de la Santé au 5 mai 2025)

Les maladies cardiovasculaires représentent l’une des principales causes de mortalité dans le monde. Elles regroupent un ensemble d’affections touchant le cœur et les vaisseaux sanguins, souvent liées à des facteurs de risque comme le tabagisme, l’hypertension, le cholestérol élevé ou encore le mode de vie sédentaire. Dans cet article, nous allons faire un état des lieux des maladies cardiovasculaires, examiner qui en est le plus touché, identifier les principales pathologies concernées, comprendre comment les prévenir, savoir quand consulter un professionnel de santé et enfin découvrir les établissements spécialisés dans la prise en charge post-problème cardiaque.

 

Statistiques : qui est le plus victime des maladies cardio vasculaires ?

Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité dans le monde, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Elles entraînent environ 18 millions de décès chaque année, soit près de 32 % de la mortalité mondiale. En France, elles sont responsables d’environ 140 000 décès par an, constituant ainsi la deuxième cause de décès après les cancers.

Certains groupes de population sont particulièrement vulnérables :

  • Les personnes âgées : le risque cardiovasculaire augmente avec l’âge, en raison du vieillissement des artères et de l’accumulation de facteurs de risque.
  • Les hommes : avant 65 ans, les hommes sont plus touchés que les femmes par les maladies cardiovasculaires. Cependant, après la ménopause, les femmes rattrapent ce retard en raison de la baisse des œstrogènes, qui avaient un effet protecteur sur le cœur.
  • Les personnes en surpoids ou obèses : l’excès de poids favorise l’hypertension, le diabète et l’augmentation du cholestérol, autant de facteurs de risque cardiovasculaire.
  • Les fumeurs : le tabagisme est un facteur majeur qui multiplie par 2 à 4 le risque de maladies cardiovasculaires.
  • Les personnes sédentaires : le manque d’activité physique est un facteur aggravant, augmentant le risque de développer des maladies cardiovasculaires.
  • Les personnes ayant des antécédents familiaux : un historique familial de maladies cardiovasculaires augmente considérablement les risques.

 

De quelles maladies parle-t-on ?

Les maladies cardiovasculaires regroupent plusieurs pathologies affectant le cœur et les vaisseaux sanguins. Les plus fréquentes sont :

  1. L’infarctus du myocarde (crise cardiaque)

Causé par l’obstruction d’une artère coronaire, l’infarctus du myocarde se traduit par une souffrance du muscle cardiaque en raison d’un manque d’oxygénation. Il peut être fatal sans une prise en charge rapide.

  1. L’accident vasculaire cérébral (AVC)

Un AVC survient lorsque la circulation sanguine vers le cerveau est interrompue, soit par un caillot de sang (AVC ischémique), soit par une rupture d’un vaisseau sanguin (AVC hémorragique). Il peut provoquer des séquelles neurologiques graves.

  1. L’insuffisance cardiaque

L’insuffisance cardiaque est une maladie chronique où le cœur ne pompe plus suffisamment de sang pour répondre aux besoins de l’organisme. Elle entraîne une fatigue intense, un essoufflement et une rétention d’eau.

  1. L’arythmie cardiaque

Les arythmies sont des troubles du rythme cardiaque, se manifestant par des battements irréguliers, trop rapides ou trop lents. Certaines arythmies peuvent entraîner des complications graves comme la fibrillation auriculaire.

  1. L’hypertension artérielle

L’hypertension est une pression anormalement élevée du sang dans les artères. Non traitée, elle peut entraîner des complications telles que l’AVC, l’infarctus du myocarde ou l’insuffisance rénale.

  1. L’athérosclérose

L’athérosclérose est un durcissement et un rétrécissement des artères causés par l’accumulation de plaques de cholestérol. Elle favorise les crises cardiaques et les AVC.

 

Comment les prévenir ?

Si certaines maladies cardiovasculaires sont d’origine génétique ou liées à des facteurs incontrôlables comme l’âge, de nombreuses autres peuvent être évitées grâce à une bonne hygiène de vie. Voici quelques conseils pour réduire les risques :

  1. Adopter une alimentation saine
  • Privilégier les fruits, légumes, céréales complètes, poissons et huiles riches en oméga-3.
  • Réduire la consommation de sel, de sucre et de graisses saturées (viande rouge, produits industriels).
  • Limiter l’alcool.
  1. Pratiquer une activité physique régulière

L’OMS recommande au moins 150 minutes d’exercice modéré par semaine (marche rapide, vélo, natation, etc.).

  1. Arrêter de fumer

Le tabac est un facteur de risque majeur. L’arrêt du tabac réduit significativement le risque de crise cardiaque et d’AVC.

  1. Surveiller sa tension et son cholestérol

Un suivi médical régulier permet de détecter une hypertension ou un taux de cholestérol élevé avant qu’ils ne causent des complications.

  1. Gérer le stress

Le stress chronique peut favoriser l’hypertension et les troubles cardiaques. La méditation, le yoga ou encore des activités de relaxation peuvent aider à mieux le gérer.

 

Quand consulter et qui ?

Il est important de consulter un médecin dès l’apparition de signes suspects :

  • Douleurs thoraciques pouvant irradier vers le bras, la mâchoire ou le dos.
  • Essoufflement inhabituel lors d’un effort ou au repos.
  • Palpitations ou irrégularités du rythme cardiaque.
  • Fatigue excessive et inexpliquée.
  • Épisodes de vertiges ou pertes de connaissance.

 

Qui consulter ?

  • Médecin traitant : pour un premier bilan et des examens de routine (prise de tension, électrocardiogramme).
  • Cardiologue : spécialiste du cœur, il effectue des examens approfondis (échographie cardiaque, test d’effort, coronarographie).
  • Urgences (SAMU – 15) : en cas de douleurs thoraciques aiguës, d’AVC présumé ou d’autres symptômes graves, il faut appeler immédiatement les secours.
  • Vous rendre dans un hôpital.

 

Quels établissements prennent en charge les soins post-problème cardiaque ?

Après un problème cardiaque, la réadaptation est essentielle pour retrouver une bonne qualité de vie et éviter une récidive.

  1. Les unités de soins intensifs cardiologiques (USIC)

Ces services hospitaliers prennent en charge les urgences cardiaques (infarctus, arythmies graves) et assurent une surveillance continue.

  1. Les centres de réadaptation cardiovasculaire

Après une crise cardiaque ou une intervention (pontage, pose de stent), la réadaptation permet d’améliorer la capacité cardiaque grâce à :

  • Des exercices physiques encadrés.
  • Un suivi diététique et psychologique.
  • Une éducation thérapeutique.
  1. Les EHPAD et établissements spécialisés

Pour les patients âgés souffrant d’insuffisance cardiaque sévère, certaines structures comme les EHPAD proposent un suivi médical et des soins adaptés. Trouvez ici l‘EHPAD proche de chez vous.

 

Les maladies cardiovasculaires restent un défi majeur de santé publique. Si elles touchent une large part de la population, elles sont en grande partie évitables grâce à un mode de vie sain. La prévention, le dépistage et une prise en charge rapide sont essentiels pour limiter les risques et améliorer le pronostic des patients.

 

 

 

Sources :

Ministère de la santé 

Santé magazine

 

 

 

L’été est souvent synonyme de vacances, de voyages et de moments de détente en famille. Cependant, pour les aidants familiaux s’occupant d’une personne âgée dépendante, cette période peut aussi être source de préoccupations. Que faire lorsque l’on souhaite s’absenter tout en s’assurant que son proche est bien entouré et en sécurité ? Le placement temporaire en EHPAD (Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) peut être une solution idéale. Pour que cette transition se déroule en douceur, il est essentiel d’anticiper et de bien préparer le séjour.

Pour qui ?

Le placement temporaire en EHPAD est destiné aux personnes âgées en perte d’autonomie qui nécessitent une prise en charge adaptée mais dont la famille ou les aidants ne peuvent pas assurer la continuité des soins pendant une période donnée. Cela concerne notamment :

  • Les personnes atteintes de maladies neurodégénératives comme Alzheimer ou Parkinson, nécessitant une surveillance constante.
  • Les personnes en convalescence après une hospitalisation, qui ont besoin de soins temporaires avant un retour à domicile.
  • Les seniors dont les aidants doivent s’absenter pour des vacances ou des raisons personnelles.
  • Les personnes âgées vivant seules et ayant besoin d’une assistance temporaire pour éviter une situation de fragilité accrue.

Ce type de séjour peut être une opportunité pour la personne âgée de découvrir la vie en EHPAD et d’envisager une entrée permanente dans un cadre serein et sécurisé si cela devient nécessaire à l’avenir.

 

Quand s’y prendre ?

L’anticipation est la clé d’un placement temporaire réussi. Les périodes estivales sont très demandées, car de nombreuses familles cherchent des solutions pour leurs proches dépendants au moment des congés. Il est donc recommandé de :

  • Commencer les démarches plusieurs mois à l’avance, idéalement dès le printemps.
  • Se renseigner sur les établissements qui proposent des séjours temporaires et vérifier leur disponibilité.
  • Préparer un dossier avec les documents médicaux et administratifs nécessaires.
  • Discuter avec la personne âgée concernée pour éviter un choc émotionnel dû à un changement soudain d’environnement.

Qui contacter ?

Pour organiser un placement temporaire en EHPAD, plusieurs interlocuteurs peuvent vous aider :

  • Le médecin traitant : il pourra évaluer l’état de santé de la personne âgée et fournir les documents médicaux nécessaires pour l’admission en EHPAD.
  • Le CCAS (Centre Communal d’Action Sociale) : il peut orienter vers des structures adaptées et fournir des informations sur les aides financières possibles.
  • Les CLIC (Centres Locaux d’Information et de Coordination) : ils sont spécialisés dans l’accompagnement des personnes âgées et de leurs familles.
  • Les assistantes sociales : elles peuvent aider à trouver un établissement et à constituer un dossier financier si nécessaire.
  • Les EHPAD eux-mêmes : contacter directement plusieurs établissements permet de comparer les services et les tarifs, et de réserver une place.

 

Comment anticiper auprès de la personne âgée concernée ?

Un changement d’environnement peut être perturbant pour une personne âgée, surtout si elle souffre de troubles cognitifs ou d’anxiété. Il est donc important de bien préparer la transition :

  • Expliquer la situation avec bienveillance : présenter le séjour comme une opportunité de rencontrer de nouvelles personnes, d’avoir un suivi médical renforcé et de bénéficier de services adaptés.
  • Lui laisser du temps pour s’y préparer : une annonce soudaine peut être mal vécue. Il est préférable d’en parler progressivement, en insistant sur les aspects positifs.
  • Organiser une visite préalable : si possible, planifier une visite de l’établissement pour familiariser la personne avec les lieux et le personnel.
  • Respecter ses habitudes : apporter des objets familiers (photos, coussins, vêtements préférés) pour recréer un environnement rassurant.
  • Maintenir le lien avec la famille : prévoir des appels réguliers et des visites si possible pour éviter un sentiment d’abandon.

 

Quelles conditions prendre en compte ?

Le choix de l’EHPAD pour un placement temporaire ne doit pas être pris à la légère. Plusieurs critères doivent être examinés :

  • La distance : un établissement proche du domicile permet aux proches de rendre visite plus facilement et facilite le retour à domicile.
  • Le niveau de médicalisation : certains EHPAD disposent d’unités spécifiques pour les pathologies comme Alzheimer. Il est essentiel de choisir une structure adaptée aux besoins de la personne âgée.
  • Les services proposés : certains établissements offrent des activités spécifiques, des espaces de détente, et un suivi médical renforcé.
  • La durée du séjour : elle peut varier de quelques jours à plusieurs semaines. Certains établissements imposent une durée minimale ou maximale.
  • Le confort et l’accueil : il est recommandé de visiter l’établissement pour observer l’ambiance générale, l’attitude du personnel, et les conditions d’hébergement.

 

Comment trouver son EHPAD ?

Le choix d’un EHPAD pour un séjour temporaire ne doit pas être pris à la légère. Voici quelques étapes pour trouver la structure idéale :

  1. Faire une recherche en ligne : des sites spécialisés comme Indexsanté permettent de comparer les établissements selon la localisation, les tarifs et les services proposés.
  2. Consulter les avis et recommandations : lire les avis laissés par d’autres familles ou demander des recommandations aux professionnels de santé.
  3. Contacter directement plusieurs établissements : vérifier les disponibilités, poser des questions sur les conditions d’accueil et organiser une visite si possible.
  4. Vérifier l’agrément et les certifications : un EHPAD certifié par l’ARS (Agence Régionale de Santé) garantit un encadrement médicalisé de qualité.
  5. Comparer les services proposés : certains établissements offrent des animations, des repas adaptés ou encore un accompagnement spécifique pour certaines pathologies.
  6. Prendre en compte la proximité : choisir un établissement proche du domicile familial facilite les visites et le retour à domicile après le séjour.

 

Quel prix ?

Le coût d’un placement temporaire en EHPAD varie en fonction de plusieurs facteurs :

  • Le type d’établissement : les EHPAD privés sont souvent plus chers que les établissements publics.
  • La région : les tarifs sont plus élevés dans certaines zones géographiques, notamment en Île-de-France ou dans les grandes villes.
  • Les services inclus : certaines structures proposent des prestations supplémentaires comme des soins spécifiques ou des animations, ce qui peut influencer le tarif.

En moyenne, le coût d’un hébergement temporaire en EHPAD se situe entre 60 et 120 euros par jour. Toutefois, des aides financières existent :

  • L’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) : elle peut couvrir une partie des frais pour les personnes en perte d’autonomie.
  • Les aides des caisses de retraite : certaines caisses proposent des aides spécifiques pour le placement temporaire.
  • Les aides départementales : selon les revenus, une prise en charge partielle peut être accordée par le conseil départemental.
  • Les aides au logement : l’APL (Aide Personnalisée au Logement) ou l’ASH (Aide Sociale à l’Hébergement) peuvent alléger le coût du séjour.

 

Anticiper un placement temporaire en EHPAD pour une personne âgée dépendante permet d’assurer une transition en douceur et d’éviter le stress de dernière minute. En planifiant à l’avance, en choisissant soigneusement l’établissement et en préparant la personne concernée, ce séjour peut être une expérience positive pour tous. Il s’agit non seulement d’une solution de répit pour les aidants, mais aussi d’une opportunité pour la personne âgée de bénéficier d’un cadre sécurisé et bienveillant.

En prenant en compte les critères essentiels – distance, coût, services, et accueil – il est possible de trouver une solution adaptée qui garantira le bien-être de votre proche pendant votre absence.

 

Sources :

Agence régionale de santé

Ministère de la santé

Le cancer colorectal est l’un des cancers les plus fréquents en France, mais aussi l’un des plus redoutables. Pourtant, un dépistage précoce permettrait d’augmenter significativement les chances de guérison. C’est pourquoi les autorités de santé publique mènent régulièrement des campagnes de sensibilisation, notamment via des spots télévisés actuellement diffusés sur les antennes françaises.

Focus sur cette maladie, ses symptômes, sa prévention et les moyens de dépistage.

 

Le cancer colorectal : qu’est-ce que c’est ?

Le cancer colorectal touche le côlon et le rectum, les parties finales du système digestif. Il se développe le plus souvent à partir de polypes, des petites excroissances présentes sur la paroi intestinale qui peuvent évoluer en tumeur maligne. Si la maladie est prise en charge à un stade précoce, les chances de rémission sont très élevées.

Qui est concerné en France ?

Le cancer colorectal est le deuxième cancer le plus meurtrier en France, après celui du poumon. Il touche aussi bien les hommes que les femmes, en particulier après 50 ans. Chaque année, on recense environ 43 000 nouveaux cas et près de 18 000 décès. Des facteurs de risque existent :

  • L’âge (plus de 50 ans),
  • Des antécédents familiaux ou personnels de polypes ou de cancers digestifs,
  • Une alimentation pauvre en fibres et riche en viandes rouges ou transformées,
  • La consommation d’alcool et de tabac,
  • La sédentarité et le surpoids.

Quand et pourquoi se faire dépister ?

Le dépistage du cancer colorectal est recommandé tous les deux ans pour les personnes de 50 à 74 ans. Un test immunologique est envoyé gratuitement à domicile aux personnes concernées. Il permet de détecter la présence de sang occulte dans les selles, signe possible de l’existence d’une lésion précancéreuse ou cancéreuse. En cas de test positif, une coloscopie est recommandée.

Se faire dépister permet de détecter la maladie avant l’apparition de symptômes, lorsque les traitements sont plus efficaces et moins lourds. Ce geste simple peut sauver des milliers de vies.

Quels sont les symptômes à surveiller ?

Certains signes doivent alerter et inciter à consulter un médecin ou vous rendre dans un établissement de santé proche de chez vous :

  • Une modification du transit intestinal (constipation ou diarrhée inhabituelle),
  • Des traces de sang dans les selles,
  • Des douleurs abdominales persistantes,
  • Une perte de poids inexpliquée,
  • Une grande fatigue sans raison apparente.

 

Ces symptômes ne signifient pas forcément la présence d’un cancer mais doivent impérativement être évalués par un professionnel de santé.

Cancer colorectal : quelles sont les mesures de prévention ?

Adopter une hygiène de vie saine permet de réduire les risques :

  • Privilégier une alimentation riche en fibres (fruits, légumes, céréales complètes),
  • Réduire la consommation de viandes rouges et transformées,
  • Pratiquer une activité physique régulière,
  • Limiter l’alcool et arrêter le tabac,
  • Maintenir un poids de forme.

 

Quels sont les traitements ?

Le traitement dépend du stade du cancer au moment du diagnostic :

  • La chirurgie : elle consiste à retirer la tumeur et, si nécessaire, une partie du côlon ou du rectum.
  • La chimiothérapie : elle est souvent utilisée en complément pour détruire les cellules cancéreuses.
  • La radiothérapie : principalement indiquée pour les cancers du rectum, elle permet de réduire la tumeur avant la chirurgie.
  • Les thérapies ciblées et l’immunothérapie : elles sont utilisées dans certains cas avancés.

 

Où s’adresser pour un dépistage ?

Le test de dépistage est disponible gratuitement sur demande auprès de votre médecin traitant, pharmacien ou gynécologue. Vous pouvez aussi le commander directement en ligne sur le site de l’Assurance Maladie. En cas de doute ou de symptômes suspects, il est essentiel de consulter un gastro-entérologue qui pourra prescrire des examens complémentaires.

 

Une campagne de sensibilisation d’ampleur

Chaque année, le mois de mars est dédié à « Mars Bleu« , une campagne de sensibilisation au dépistage du cancer colorectal. Des spots télévisés, des affiches et des actions de terrain sont mis en place pour encourager la population à se faire dépister. L’objectif est de lever les tabous et de rappeler que le dépistage est un geste simple, rapide et indolore.

 

Un message d’espoir

Si le cancer colorectal reste une maladie grave, les progrès médicaux et les efforts de sensibilisation permettent d’améliorer le pronostic des patients. Le dépistage précoce est la meilleure arme pour augmenter les chances de guérison. Alors, à partir de 50 ans, n’attendez pas : parlez-en à votre médecin et faites le test !

 

Sources :

Ministère de la santé

Ligue contre le cancer

Du 12 au 18 mars 2023 a lieu la semaine mondiale du glaucome, initiative organisée par la World Glaucoma Association qui vise à sensibiliser au dépistage et au traitement précoces du glaucome.

 

On vous en dit plus sur cette maladie.

 

Aujourd’hui encore, le glaucome est peu connu du grand public : on estime qu’1 personne sur 2 aurait un glaucome sans le savoir. Pourtant, des traitements existent pour ralentir ou stopper l’évolution de la maladie.

Le glaucome, qu’est-ce que c’est ?

Il est la première cause de cécité absolue ! Le glaucome se caractérise par une destruction progressive du nerf optique, entrainant une altération irréversible du champ visuel puis de l’acuité visuelle. C’est une neuropathie optique le plus souvent chronique, asymptomatique, d’évolution lente et progressive.

 

Quelle est l’ampleur de la maladie dans le monde et en France ?

 

On estime à 78 millions de personnes le nombre de personnes atteintes d’un glaucome dans le monde et à 111,8 millions le nombre de personnes qui seront concernées par cette pathologie en 2040.

L’âge est le principal facteur de risque du glaucome. Parmi la population mondiale, 1 personne sur 200 souffre d’un glaucome à l’âge de 40 ans. A 80 ans, 1 personne sur 8 est touchée par la maladie.

Le glaucome touche 2% des personnes de plus de 40 ans en France soit près d’1 million d’hommes et de femmes. Sa fréquence augmente avec l’âge jusqu’à atteindre 15% à 80 ans. Le glaucome est une maladie oculaire grave et cécitante. C’est une pathologie trop méconnue du grand public et très largement sous-diagnostiquée qui représente un véritable enjeu de santé publique.

 

Que faire pour être rassuré ?

 

Le dépistage est essentiel car si on n’en guérit pas, on peut freiner l’évolution de la maladie si elle est diagnostiquée à temps. Malheureusement, trop souvent, les patients consultent à l’arrivée des symptômes et la vision perdue ne peut être récupérée.

Un dépistage précoce est primordial. Cette maladie oculaire évolue très lentement, sans douleur ni symptôme. Prise en charge à temps, l’hypertension oculaire peut être diminuée à l’aide des traitements. Pour stabiliser un glaucome, l’ophtalmologue pourra proposer des gouttes, un traitement laser ou une intervention chirurgicale, en fonction des cas.

Mais quand la vision commence à se détériorer, le glaucome est déjà bien installé et les pertes irréversibles.

Tout le monde est concerné mais il existe certains facteurs de risques : l’âge, l’origine ethnique les personnes fortement myopes, les antécédents familiaux…

 

Le dépistage du glaucome s’adresse à tous, et il est fortement conseillé à partir de 40 ans. C’est gratuit et sans rendez-vous ! Alors n’hésitez plus !

 

Partout en France, prenez rendez-vous !

 

Sources :

Ministère de la santé

Ameli

World Glaucoma Association